Guerre contre le Hamas : Chili et Colombie rappellent leurs ambassadeurs en Israël
Ces deux annonces surviennent quelques heures après que la Bolivie a rompu ses relations diplomatiques avec l'État juif
![Des soldats israéliens sur un véhicule blindé déployé près de la frontière entre Israël et Gaza discutent avec un ultra-orthodoxe, le 24 octobre 2023. (Crédit : Aris Messinis /AFP) Des soldats israéliens sur un véhicule blindé déployé près de la frontière entre Israël et Gaza discutent avec un ultra-orthodoxe, le 24 octobre 2023. (Crédit : Aris Messinis /AFP)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2023/10/33Z39WU-highres-640x400-1-640x400.jpg)
Le Chili et la Colombie ont rappelé mardi leurs ambassadeurs en Israël pour protester contre la riposte militaire israélienne menée contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, à la tête de la bande de Gaza, suite à son attaque sanglante sans précédent du 7 octobre qui a fait des milliers de morts israéliens et plus de deux cents otages israéliens. Santiago dénonce ce qu’il appelle des « violations du droit humanitaire » et Bogota ce qu’il qualifie comme un « massacre ».
Le ministère des Affaires étrangères chilien, dont le pays accueille la plus importante diaspora palestinienne en dehors du monde arabe, a tenté de justifier dans un communiqué la convocation de son représentant Jorge Carvajal par ce qu’il a appelé « les inacceptables violations du droit humanitaire d’Israël dans la bande de Gaza ».
« J’ai décidé de convoquer notre ambassadrice en Israël (Margarita Manjarrez). Si Israël ne cesse pas le massacre du peuple palestinien, nous ne pouvons pas rester », a quant à lui déclaré sur X (ex-Twitter) le président colombien Gustavo Petro.
Ces deux annonces surviennent quelques heures après que la Bolivie a rompu ses relations diplomatiques avec Israël « en signe de rejet et de condamnation de l’offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée menée dans la bande de Gaza ».
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Le pays est ainsi devenu le premier en Amérique latine à couper les ponts avec Israël depuis le début de la guerre. Santiago « condamne avec énergie et observe avec une grande préoccupation » les opérations militaires israéliennes, dénonçant un « châtiment collectif pour la population civile palestinienne à Gaza ». Le Chili, qui avait condamné l’attaque du Hamas, défend la solution à deux Etats et fait partie des pays qui réclament un cessez-le-feu.
Entre Bogota et Israël, les relations sont actuellement mauvaises : d’un côté, M. Petro a vivement critiqué l’offensive israélienne sur les réseaux sociaux; de l’autre, l’ambassadeur d’Israël en Colombie, Gali Dagan, a accusé le président de tenir des propos antisémites.