Guerre en Ukraine: Un homme d’affaires israélo-russe sanctionné par les États-Unis
Sergei Adonyev, accusé d'être un financier de Poutine, vivrait dans une propriété de luxe louée à Herzliya
Un homme d’affaires israélo-russe figure parmi les individus et les entités qui ont fait l’objet de nouvelles sanctions américaines, jeudi, pour leur aide apportée dans l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Selon le département d’État américain, Sergei Adonyev, 61 ans, est un financier du président russe Vladimir Poutine et de Sergei Chemezov, à la tête de la firme de défense Rostec.
Un communiqué qui a été émis par le département d’État n’a pas détaillé les raisons de ce placement d’Adonyev, magnat des télécommunications qui, selon Forbes, pèserait plus d’un demi-milliard de dollars, sur la liste noire américaine et il n’a pas précisé ce qu’il appelait « son réseau ».
Les sanctions ont aussi pris pour cible une compagnie liée à Adonyev et à ses fils Filipp et Luka, ainsi que deux yachts et un avion dont il est propriétaire.
Un communiqué distinct qui a été émis par le département du Trésor américain a noté que l’adresse d’Adonyev était celle d’une habitation luxueuse dont il est le locataire à Herzliya. Ce bien figure sur plusieurs sites de location qui le présentent comme une villa.
Il est difficile de dire s’il y habite actuellement ou s’il y a vécu.
En plus de ses passeports russes et israéliens, Adonyev avait, dans le passé, la citoyenneté bulgare – mais cette dernière avait été révoquée en 2019 en raison d’une condamnation pour fraude aux États-Unis qui a depuis été annulée.
Damals wurde musicAeterna in Perm von Oligarchen Sergei Adonyev (Spitzname Citezen Cocaine) gefördert. Er unterstützte die „Novaya Gazeta“, die am 28. März eingestellt wurde. Aber 2020 zogen Currentzis und sein Orchester nach St. Petersburg. Putin kaufte Currentzis‘ Gewissen. pic.twitter.com/mDtUPwxu1g
— Axel Brüggemann (@abmann71) May 28, 2022
Israël n’a pas rejoint le système de sanctions imposé par les États-Unis et par les autres pays suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, au mois de février dernier. Tout en faisant part de son soutien à Kiev et en fournissant des aides humanitaires, l’État juif a refusé les demandes de livraison d’armes, apparemment inquiet de la réaction russe. Une raison majeure de cette hésitation semble être le besoin pour le pays de conserver sa liberté d’action et d’opération en Syrie dont les Russes contrôlent largement l’espace aérien.
En plus des sanctions appliquées jeudi contre Adonyev, l’administration Biden a élargi celles qui ont été imposées au Groupe Wagner russe et aux entreprises et autres individus qui y sont liés en raison du rôle tenu par le groupe de mercenaires en Ukraine et de ses activités, avec notamment de nombreuses violations faites aux droits de l’Homme, en Afrique.
Ces annonces ont désigné une nouvelle fois le groupe Wagner, une milice privée russe appartenant à un proche de Poutine, comme « une organisation criminelle transnationale déterminante ». Il avait d’ores et déjà été identifié comme tel mais cette nouvelle désignation a élargi les sanctions.
Un total de huit personnes, de 16 entreprises et de quatre avions spécifiques ont été sanctionnés par le Trésor. De plus, le département d’État a imposé des sanctions distinctes à cinq compagnies et à un individu liés au groupe Wagner, et à 23 autres qui font partie du complexe militaro-industriel russe.
Les sanctions gèlent tous les actifs que les personnes et entités sur liste noire possèdent aux États-Unis et elles interdisent aux Américains tout commerce avec elles.
Le département d’État a aussi placé 531 membres de l’armée russe sur une liste noire des déplacements pour des agissements menaçant ou contrevenant à la souveraineté, à l’intégrité territoriale ou à l’indépendance politique de l’Ukraine.
« Ces actions soutiennent notre objectif visant à diminuer les capacités de Moscou à faire la guerre contre l’Ukraine ; à faire assumer leurs responsabilités à ceux qui sont responsables de la guerre d’agression menée par la Russie et des abus survenus dans le cadre du conflit et à exercer des pressions supplémentaires sur le secteur russe de la Défense », a commenté le secrétaire d’État américain Antony Blinken.