Israël en guerre - Jour 589

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Guerre Netanyahu vs. Khamenei sur Twitter, sites israéliens piratés

Sur sa page web, l'ayatollah Khamenei appelle à une "Palestine libre" avec en sous-titre "la solution finale: la résistance jusqu'au référendum"

Sur cette photo publiée le 20 mars 2020 par le site officiel du bureau du Guide suprême iranien, le Guide suprême Ayatollah Ali Khamenei pose pour un portrait avant de délivrer son message pour le Nouvel An iranien, ou Nowruz, à Téhéran, Iran. (Bureau du Guide suprême iranien via AP)
Sur cette photo publiée le 20 mars 2020 par le site officiel du bureau du Guide suprême iranien, le Guide suprême Ayatollah Ali Khamenei pose pour un portrait avant de délivrer son message pour le Nouvel An iranien, ou Nowruz, à Téhéran, Iran. (Bureau du Guide suprême iranien via AP)

Combat des mots sur Twitter entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le guide suprême iranien Ali Khamenei, sites israéliens piratés et allégations d’attaques informatiques contre des installations stratégiques: la rivalité Israël-Iran s’intensifie sur le terrain de la cyberguerre.

Ce nouveau chapitre dans les relations entre les deux ennemis coïncide avec le 20e anniversaire du retrait par l’armée israélienne du Liban-Sud, territoire sous influence du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah proche de Téhéran, et « Yom Yeroushalayim » en hébreu ou « Rouz Jihani Quds » en persan.

Ce « jour de Jérusalem » a deux significations totalement différentes selon les camps, Israël célébrant son contrôle de la partie orientale de la Ville sainte en 1967 et l’Iran son soutien aux Palestiniens qui s’opposent à l’annexion de Jérusalem-Est et au projet sioniste en général.

« Nous allons soutenir et prêter assistance à toute nation ou tout groupe qui s’oppose et combat le régime sioniste », a ainsi écrit mercredi le guide suprême iranien sur son compte Twitter, appelant à défendre les « combats » des Palestiniens pour déterminer leur avenir.

Une affiche du site web du Guide suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, appelant à la destruction d’Israël, qui utilise le terme « solution finale », qui fait généralement référence à la politique nazie de génocide contre les Juifs pendant la Shoah. (Crédit : english.khamenei.ir)

Et d’affirmer que la « nature du régime sioniste était incompatible avec la paix car les sionistes cherchent à accroître leur territoire », et d’accuser Israël de « terrorisme d’Etat ».

« Eliminer le régime sioniste ne veut pas dire éliminer les Juifs (…) Mais ‘éliminer Israël' », a ajouté le leader iranien en qualifiant les sionistes de « cancer » et en appelant à chasser des « voyous comme Netanyahu ».

Sur sa page web, l’ayatollah Khamenei appelle à une « Palestine libre » avec en sous-titre « la solution finale: la résistance jusqu’au référendum ». La Solution finale est la méthode d’extermination utilisée par le régime nazi qui a abouti à l’assassinat de 6 millions de Juifs durant la Shoah.

« Les menaces de Khamenei de réaliser la ‘solution finale’ contre Israël rappellent le plan nazi de ‘solution finale’ pour la destruction du peuple juif », a répliqué dans la nuit le Premier ministre israélien. « Il devrait savoir que tout régime qui menace Israël d’extermination fera face au même danger », a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, qui s’est rendu la semaine dernière à Jérusalem pour discuter de l’Iran, a fustigé les commentaires « haineux et antisémites » du guide suprême iranien, et le chef de la diplomatie européenne Josp Borrell a dénoncé des « menaces contre la paix et la sécurité internationale ».

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, à gauche, avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à la résidence du Premier ministre à Jérusalem, le 13 mai 2020. (Crédit : Kobi Gideon/PMO)

De son côté, l’Allemagne a condamné « fermement (…) les appels à la destruction d’Israël », selon une source au ministère des Affaires étrangères, parlant de propos « absolument inacceptables ».

Après cette nuit de tweets, Israël s’est réveillé avec une série d’attaques informatiques ciblant des sites internet d’entreprises locales, de municipalités et d’ONG avec un message en hébreu et en anglais: « le compte à rebours pour la destruction d’Israël a commencé il y a déjà bien longtemps ».

Et le lien mène à une vidéo de Tel-Aviv bombardée, à feu et à sang, avec écrit « soyez prêts pour une grosse surprise » et signé « hackers of the Saviors ».

« Il s’agit d’une attaque sur des sites privés et qui n’ont causé aucun dommage aux infrastructures nationales », a assuré à l’AFP le Directorat israélien de la cybersécurité qui n’a pas directement incriminé l’Iran mais avait mis en garde récemment contre des actes de piratages informatiques pour le « jour de Jérusalem iranien ».

Le port Shahid Rajaee dans la ville côtière de Bandar Abbas, en Iran (Crédit : Organisation maritime et des ports iranienne)

Plus tôt cette semaine, le Washington Post avait fait état d’une cyber-attaque, menée par Israël, contre le port iranien de Shahid Rajaei, situé sur le détroit d’Ormuz, voie de passage stratégique pour le trafic pétrolier international. Or elle a été effectuée en représailles à une autre cyber-attaque contre des installations hydrauliques civiles en Israël, selon le quotidien américain.

En Israël, les autorités n’ont confirmé aucune des deux attaques, tout en laissant planer le doute par un langage parfois métaphorique.

« La pieuvre iranienne déploie ses tentacules pour nous attraper en différents lieux (…) Nous devons accroître la pression diplomatique, économique, militaire et technologique, et agir dans d’autres secteurs », a déclaré lundi Naftali Bennett, lors de son discours de départ à la tête du ministère de la Défense.

Le nouveau ministre de la Défense Benny Gantz (à droite) et le ministre de la Défense sortant Naftali Bennett se saluent avec leur coude lors de la cérémonie de passation des pouvoirs au ministère de la Défense à Tel Aviv, le 18 mai 2020. (Oded Karni/GPO)

« Nous nous préparons de différents moyens et avec des techniques de combats uniques (…) », a renchéri le lendemain le chef de l’armée, Aviv Kohavi.

Les attaques informatiques rapportées par la presse américaine, si elles sont confirmées, s’inscrivent aussi en parallèle d’une série de frappes récentes de l’aviation israélienne sur des cibles pro-iraniennes en Syrie.

Depuis le début en 2011 du conflit en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes dans ce pays voisin contre les forces de Damas mais aussi contre celles de l’Iran, du Hezbollah et autres groupes pro-Téhéran, qui participent à la guerre aux côtés du régime.

Sous pression en raison de ces bombardements et la crise du coronavirus, l’Iran, pays le plus affecté au Moyen-Orient par la pandémie, est désormais en « position de retrait » en Syrie, a affirmé jeudi l’armée israélienne. « Les Iraniens tentent définitivement de nouvelles manières de combattre Israël ».

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