Israël en guerre - Jour 568

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Haïm Korsia : « Parlez-vous ! »

Entre le monde traditionnel juif à qui il doit donner des gages, et la modernité dans laquelle il a toujours évolué, le grand rabbin de France navigue avec une apparente sérénité

Le Grand Rabbin de France Haim Korsia allume des bougies le 9 janvier 2016 à proximité de l'Hyper Cacher (Crédit : Jacques Demarthon/Pool/AFP)
Le Grand Rabbin de France Haim Korsia allume des bougies le 9 janvier 2016 à proximité de l'Hyper Cacher (Crédit : Jacques Demarthon/Pool/AFP)

Un portrait de Haïm Korsia dans le journal La Croix qui l’a suivi lors de son récent voyage à Auschwitz donne à voir de plus près le modus operandi du grand rabbin de France. On l’y voit volubile, « hâbleur », doté d’un entregent inné, semblant aimer par-dessus tout créer des relations.

Pour cela, Haïm Korsia se suffit de phrases simples et efficaces, tirées de la Bible (sa citation fétiche : « tu choisiras la vie ») ou de la littérature. Le but ? Un message clair, rassembleur et responsable. Celui qui s’efforce de montrer la part la plus humaine aime aussi les symboles.

Ainsi, lors de « la première halte de la journée (…) dans la dernière synagogue de (Auschwitz), qui en comptait 17 avant-guerre et dont la population juive a disparu avec la Shoah, » explique le quotidien chrétien, Haïm Korsia a instauré un rituel : « j’organise toujours ce voyage un jeudi, jour où l’on sort le Sefer Torah, explique-t-il. Ainsi, la vie juive continue. »

Il fait monter à la Torah Élie Buzyn, père de l’actuelle ministre de la Santé, et « rescapé du camp d’extermination qui accompagne chaque année le voyage, » raconte le journal. « Faire monter Élie à la Torah, lui qui a fait sa bar-mitsva en 1942 dans le ghetto de Lodz, est pour moi le plus beau moment de ce voyage. ». Aux membres éclectiques du voyage, où se mêlent entre autres les représentants des trois cultes, il lance : « Parlez-vous ! »

« Aimant jouer avec l’éclectisme de ses références, continue La Croix, il cite Jules Supervielle pour expliquer la symbolique du shofar, puis Chantecler et le Roman de Renart : « Maudits soient les yeux qui se ferment quand ils doivent rester ouverts. »

« Entre le bien et le mal, on ne sait jamais comment on se serait comporté, met-il en garde avec gravité. Il est trop facile de croire qu’on n’a pas une part de responsabilité dans ce qui ne va pas dans le monde qui nous entoure. »

Voilà qui permet d’esquisser, à gros traits, « la méthode Korsia »: une morale simple chevillée à un solide bon sens, mâtiné de sagesse et d’humour juif, et de beaucoup d’habileté à la vie. De quoi traverser bien des épreuves.

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