Hamas : L’Egypte pourrait alléger les souffrances des habitants de Gaza
Le Caire est "prêt à œuvrer pour faire face aux crises auxquelles est confrontée la bande de Gaza," a déclaré le chef du groupe terroriste
Les récentes discussions entre le groupe terroriste palestinien du Hamas, au pouvoir dans le bande de Gaza, et l’Egypte pourraient permettre d’alléger les souffrances des habitants de l’enclave frontalière, a déclaré mercredi le dirigeant du principal mouvement terroriste palestinien, Ismaïl Haniyeh.
La bande de Gaza subit un blocus israélien depuis une décennie tandis que le point de passage de Rafah à la frontière égyptienne a été fermé périodiquement par l’Egypte ces dernières années.
Haniyeh a affirmé à l’occasion d’une allocution que des responsables égyptiens avaient assuré au Hamas, lors de discussions récentes au Caire, que l’Egypte était « prête à œuvrer pour faire face aux crises auxquelles est confrontée la bande de Gaza ».
« Les autorités égyptiennes ont pris une série de mesures : le fuel a commencé à entrer dans la bande de Gaza pour approvisionner la centrale électrique et les travaux se poursuivent au point de passage de Rafah en vue de sa réouverture dans un proche avenir », a affirmé M. Haniya.
Le Hamas entretient des relations tendues avec l’Egypte depuis le renversement en 2013 du président Mohammed Morsi, qui était membre des Frères Musulmans, dont est également issue la formation islamiste palestinienne.
Sous le président Abdel Fatah al-Sissi, l’Egypte a détruit des centaines de tunnels de contrebande creusés entre la bande de Gaza et le territoire égyptien, accusant le Hamas de soutenir des groupes terroristes en Egypte.
Mais ces tensions se sont quelque peu apaisées ces derniers mois. L’Egypte a ainsi fourni un million de litres de fuel pour permettre le fonctionnement d’une centrale électrique à Gaza alors que les habitants n’ont de courant que quelques heures par jour.
La semaine dernière, le Hamas a lancé les travaux pour créer une zone tampon le long de la frontière avec l’Egypte en vue de réduire la contrebande.