Haniyeh cherche à payer le “personnel militaire” du Hamas avec l’argent du Qatar
Un responsable de Gaza attaque des “partis” anonymes qui pensent que les 31M$ ne devraient être attribués qu’aux employés civils du groupe terroriste
Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël

Ismaïl Haniyeh, haut dirigeant du Hamas dans la bande de Gaza, a déclaré dimanche qu’il travaillait à assurer que l’argent envoyé au groupe terroriste par le Qatar soit utilisé pour payer le « personnel militaire » ainsi que les employés civils du gouvernement.
Le Times of Israël a récemment annoncé que le Qatar avait accepté de transférer 113 riyal saoudiens (31 millions de dollars) au Hamas pour qu’il paie les salaires de ses employés dans la bande de Gaza. Ces trois dernières années, les employés du Hamas n’ont généralement reçu que le tiers ou la moitié de leur salaire.
Selon un communiqué publié sur le site internet du Hamas, Haniyeh est en contact avec différents « agences gouvernementales » à Gaza pour soutenir le paiement du « personnel militaire » du groupe avec l’argent qatari.
Dans le communiqué, le dirigeant du Hamas a critiqué des « partis » à Gaza qui tentent de faire la distinction entre les branches civiles et militaires de l’organisation.
Haniyeh a demandé que les civils et les militaires soient considérés comme des employés « légitimes » qui sont « nommés sur décision d’un gouvernement légitime ».

Haniyeh n’a pas précisé quels
« partis » ont demandé une différence entre les deux branches du Hamas, ou si ces partis étaient strictement palestiniens, ou des responsables internationaux présents dans la bande de Gaza.
Israël et la plupart des gouvernements occidentaux considèrent que le Hamas est une organisation terroriste.
L’ONU a toutefois tenté de faire une différence entre la branche politique du groupe et sa branche militaire, les brigades Ezzedine al-Qassam.
Selon le quotidien palestinien al-Quds, le paiement qatari a eu lieu après l’accord d’Israël à la demande de l’émirat de payer les employés du Hamas. Il s’agit d’un changement de politique drastique par rapport à 2014, quand un projet similaire présenté par l’envoyé de l’ONU d’alors, Robert Serry, avait été refusé.
Avi Issacharoff a contribué à cet article.
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