Herzog appelle Israël à accueillir les réfugiés de Syrie
Le chef de l'opposition a appelé samedi l'Etat hébreu à accueillir des réfugiés syriens, convoquant la mémoire de la fuite des juifs au cours des conflits passés

Officiellement, Israël et la Syrie sont toujours en état de guerre et l’Etat hébreu interdit par la loi à ses ressortissants de se rendre en Syrie.
Depuis le début du conflit en Syrie il y a quatre ans, des centaines de milliers de réfugiés ont fui vers les pays voisins comme la Jordanie, le Liban et la Turquie, mais aucun n’a tenté de passer en Israël.
« J’appelle le gouvernement israélien, en plus des efforts humanitaires qu’il mène déjà, à agir pour accueillir des réfugiés fuyant la guerre en Syrie », a lancé M. Herzog lors d’un débat public à Tel-Aviv, selon des propos rapportés par les médias israéliens.
Sur Facebook, il a également écrit : « notre peuple a lui-même fait les frais du silence du monde et ne peut être indifférent face aux meurtres et aux massacres en Syrie ».
De son côté, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a exhorté l’ONU à faire pression sur Israël pour qu’il autorise les réfugiés palestiniens de Syrie –525.000 personnes enregistrées auprès de l’ONU– souhaitant fuir la guerre civile à entrer dans les Territoires palestiniens.
Un communiqué de la présidence explique que l’Autorité palestinienne est actuellement en contact avec « les Nations Unies, des parties européennes et les parties concernées pour faire pression sur le gouvernement israélien ».
Abbas a de son côté chargé « le représentant palestinien auprès de l’ONU de mettre en oeuvre au plus vite, en coordination avec le secrétaire général de l’ONU, les mesures nécessaires au retour des réfugiés palestiniens de Syrie ».
La question du retour des réfugiés est un des points d’achoppement du processus de paix, Israël s’y opposant.
Le conflit en Syrie a été déclenché en mars 2011 par la répression sanglante de manifestations anti-gouvernementales pacifiques qui ont dégénéré en révolte armée puis en guerre civile qui a fait plus de 240.000 morts et poussé la moitié de la population à la fuite.
Les camps de réfugiés palestiniens, dont le plus grand, Yarmouk à Damas, ont été le théâtre d’affrontements et de bombardements violents.