Herzog exhorte l’UE à intensifier ses efforts contre l’Iran
S’entretenant avec Ursula von der Leyen, le président israélien a qualifié l’Union européenne de "partenaire stratégique potentiel pour Israël à bien des égards"
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Lors de sa rencontre avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président Isaac Herzog a demandé mercredi à l’Union européenne (UE) de renforcer les mesures contre Téhéran, avertissant que « l’Iran est en Europe ».
« L’Iran combat les citoyens ukrainiens en fournissant des drones et des armes mortelles, met en danger le monde en se précipitant vers des capacités nucléaires, en tuant et en torturant ses propres citoyens, et nous pensons qu’il est grand temps que l’Europe adopte une position très ferme sur l’Iran, car c’est un défi non seulement pour Israël, la région, le Moyen-Orient, mais aussi pour l’Europe et le monde », a-t-il dit.
L’Iran a mis en garde jeudi dernier les Européens contre l’éventuelle intégration des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de Téhéran, à la liste des organisations terroristes, comme le souhaite le Parlement européen.
Le régime iranien mène une violente répression contre les manifestations organisées depuis la mort, le 16 septembre, d’une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini, 22 ans, après son arrestation à Téhéran pour ne pas avoir respecté les règles vestimentaires strictes de la République islamique.
Selon les Nations unies, au moins 14 000 personnes ont été arrêtées et les autorités iraniennes ont fait exécuter quatre personnes. Dix-huit autres ont été condamnés à mort, suscitant l’indignation générale de la communauté internationale.
L’Union européenne a déjà imposé le gel des avoirs et l’interdiction de visa à plus de 60 responsables et entités iraniens en raison de la répression des manifestations. Elle a notamment ciblé la « police des mœurs » de Téhéran, les commandants du Corps des gardiens de la révolution et les médias d’État, mais n’a pas encore pris de décision sur l’inscription des Gardiens de la révolution sur la liste des groupes « terroristes ».
Enfin, Herzog a qualifié l’UE de « partenaire stratégique potentiel pour Israël à bien des égards ».
Von der Leyen a évité de mentionner des questions spécifiques sur la scène mondiale – ou toute préoccupation concernant la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens – et a plutôt déclaré que « l’expression la plus forte de l’amitié entre Israël et l’Union européenne, sont les 15 000 étudiants Erasmus qui viennent de l’Union européenne vers Israël, mais aussi d’Israël vers l’Union européenne ».