Herzog : les Israéliens sont « épuisés par les luttes intestines »
A la prestation de serment de la 25e Knesset, le président a rendu hommage aux trois Israéliens tués ce matin en Cisjordanie par un terroriste palestinien
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.
Le président Isaac Herzog a donné le coup d’envoi de la prestation de serment de la nouvelle Knesset en évoquant l’attaque terroriste de ce matin en Cisjordanie, qui a coûté la vie à trois Israéliens et fait plusieurs blessés.
« Israël continuera à s’opposer fermement et avec assurance, partout et toujours, aux actes de terrorisme et de haine qui relèvent la tête et nous menacent tous. Au nom de tout le peuple israélien, je partage la profonde douleur des familles des victimes et de la ville d’Ariel, et je prie pour la santé des blessés », a-t-il déclaré.
Se tournant vers les législateurs, Herzog les a exhortés à modérer le discours politique.
« Les citoyens d’Israël sont aujourd’hui fiers de leur pays, qui célébrera cette année ses 75 ans d’indépendance, et ils croient en la justesse de sa cause ; mais en même temps, pour vous dire la vérité, ils sont épuisés par les luttes intestines et leurs retombées », dit-il.
« Maintenant, la responsabilité vous incombe d’abord et avant tout à vous, les représentants élus du public. La responsabilité d’essayer de nous sevrer de cette addiction aux conflits sans fin », ajoute le président.
Selon Herzog, les Israéliens veulent désormais que leurs politiciens « travaillent simplement pour eux ».
« Ils attendent de vous, de vous tous, que vous travailliez pour eux dans les commissions, dans le plénum et dans vos divers rôles publics et parlementaires. Ils attendent de nous, de nous tous, que nous nous levions tous les matins pour veiller sur eux », a-t-il poursuivi.
Il a également fait allusion aux appels lancés par les membres de la coalition naissante du Premier ministre désigné Benjamin Netanyahu en faveur d’une législation qui permettrait à la Knesset d’annuler les décisions de la Haute Cour.
« En ce jour de fête, il est tout à fait approprié de rappeler que le pouvoir de la législature fait partie d’un système nécessaire et plus large de contrôles et d’équilibres. Permettez-moi de souligner que non seulement le changement est possible, mais qu’il existe des endroits où le changement est approprié et souhaitable », a affirmé Herzog.
« Mais nous devons le faire par l’écoute, par un dialogue ouvert, par un discours respectueux – et de manière équitable », a conclu le président.