Herzog remercie Biden, qualifie Trump de « défenseur de la paix » dans un discours à Washington
Devant l'Assemblée générale des Fédérations juives, le président israélien a aussi fait part de sa préoccupation à l'égard des Juifs de diaspora, qualifiant l'antisémitisme de "lutte que nous partageons"
Dans un discours prononcé devant l’Assemblée générale des Jewish Federations of North America (JFNA), le président Isaac Herzog a félicité Donald Trump pour sa victoire aux élections présidentielles américaines, la semaine dernière. L’apparition du chef d’État israélien lors de cette conférence de trois jours qui a été organisée à Washington est entrée dans le cadre de sa première visite aux États-Unis depuis le 7 octobre.
Herzog a qualifié le président élu de « défenseur de la paix et de la coopération » et il a indiqué à la foule qu’il lui avait souhaité « tout le succès possible pour mener Israël et le Moyen-Orient vers un avenir de sécurité et de prospérité » lorsqu’il s’était entretenu avec lui après les élections.
« Nous avons parlé de la nécessité urgente de ramener nos otages et le président Trump a réaffirmé l’amour qu’il porte à Israël, » a-t-il continué.
Herzog a aussi remercié le président américain Joe Biden, un « ami cher », pour son « soutien inébranlable depuis le tout début de la guerre ».
Herzog prévoit de rencontrer Biden mardi matin à 11h30, pour faire ses adieux au président sortant.
Évoquant l’attaque de la semaine dernière contre des supporters de football israéliens à Amsterdam, Herzog s’est inquiété de la « surprenante vague d’antisémitisme » qui « submerge les Etats-Unis et le monde juif ».
« Le monde civilisé ne peut tolérer qu’une foule s’en prenne à des Juifs, et nous ne permettrons pas qu’une telle réalité se normalise », a déclaré Herzog.
En tant que président de l’État-nation juif, il a fait part de sa préoccupation à l’égard des Juifs de la diaspora, qualifiant l’antisémitisme de « lutte que nous partageons et de défi que nous relevons ensemble ».
Herzog a ensuite accusé l’Iran et ses alliés de contribuer à la propagation du sentiment antijuif. Les autorités israéliennes ont toutefois exclu l’implication de l’Iran dans les émeutes qui ont eu lieu à Amsterdam de la semaine dernière.
« Depuis de nombreuses années, nous voyons le moteur de l’antisémitisme moderne : c’est le régime iranien et ses alliés », a-t-il expliqué. « Il s’agit véritablement d’un empire du mal, qui propage la haine par l’intermédiaire de ses nombreux mandataires, des réseaux sociaux et de ses agents dans le monde entier ».