Hind Rajab dit avoir déposé une plainte pénale contre Amichaï Chikli
Le ministre des Affaires de la Diaspora avait prévu de se rendre au Parlement européen en Belgique mais a été contraint d'annuler son voyage

La Fondation Hind Rajab (HRF) a déclaré mardi que son président avait récemment déposé une plainte pénale contre le ministre des Affaires de la Diaspora, Amichaï Chikli, pour avoir selon elle « proféré des menaces terroristes à son encontre ».
Chikli a été contraint d’annuler une visite au Parlement européen à Bruxelles cette semaine, craignant que des groupes anti-Israël ne demandent un mandat d’arrêt contre lui après que les autorités belges ont déclaré qu’il ne bénéficierait pas de l’immunité diplomatique en raison de la nature non officielle de la visite.
La HRF, qui porte le nom d’une fillette gazaouie de 6 ans tuée en janvier 2024, a récemment suscité l’inquiétude en Israël en demandant l’arrestation de fonctionnaires et de soldats israéliens voyageant à l’étranger pour des crimes de guerre présumés.
Dans un communiqué, la fondation anti-Israël a déclaré que son fondateur, Dyab Abu Jahjah, avait déposé une plainte pénale accusant Chikli « d’avoir proféré des menaces terroristes contre lui, un ressortissant belge, dans l’intention d’intimider et de supprimer le plaidoyer de la fondation pour la justice et la responsabilité des crimes de guerre ».
La plainte cite une déclaration de Chikli sur le réseau social X publiée le 6 janvier, dans laquelle il dit à Abu Jahjah de « surveiller son bipeur », en référence à l’explosion quasi-simultanée des bipeurs du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, au cours d’une opération menée par Israël en septembre.
« En mentionnant cet événement, M. Chikli menace M. Abu Jahjah de mort ou au moins de lui infliger intentionnellement des coups et des blessures entraînant une mutilation », a déclaré la HRF, estimant que le commentaire de Chikli « constitue un acte de terrorisme au regard du droit belge ».
La HRF a estimé que la raison pour laquelle Chikli n’aurait pas bénéficié de l’immunité diplomatique lors de son séjour en Belgique n’était pas due au caractère non officiel de sa visite, mais plutôt à « l’engagement de la Belgique à respecter ses obligations internationales en matière de lutte efficace contre les crimes ».