Hollande appelle en Arabie à l’abolition de la peine de mort
Viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce royaume régi par une version rigoriste de l'islam
Le président français François Hollande a rappelé mardi en Arabie saoudite, l’un des pays au monde où les exécutions capitales sont en forte augmentation, que son pays militait pour l’abolition de la peine de mort.
Lors d’une conférence de presse à Ryad à l’issue d’une visite en Arabie saoudite, M. Hollande a déclaré que « la France milite à l’échelle du monde pour l’abolition de la peine de mort ».
« Elle fait en sorte, chaque fois qu’elle s’exprime et où qu’elle s’exprime, de dire que la peine de mort doit être bannie », a-t-il dit. « Je l’ai fait moi-même à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies et je continue de le faire ».
« Je ne le fais pas parce qu’un de nos ressortissants peut être victime de cette exécution, je pense à Serge Atlaoui (Français condamné à mort en Indonésie, ndlr), je le fais partout et quelles que soient les personnes qui peuvent se retrouver condamnées à mort et exécutées. Et je le fais ici aussi », a ajouté le président français.
L’Arabie saoudite est régulièrement critiquée par des organisations de défense des droits de l’Homme pour les exécutions de condamnés à mort, qui sont généralement décapités.
Le nombre de ces exécutions est en forte augmentation. Il y en a eu 78 depuis le 1er janvier, alors qu’il y en avait eu 87 sur l’ensemble de l’année dernière, selon un décompte de l’AFP.
L’Arabie saoudite est l’un des pays au monde ayant le plus recours à la peine de mort.