Hollande en tournée au Liban, en Egypte et en Jordanie
Côté diplomatique, au Caire, la crise libyenne et le conflit israélo-palestinien seront au coeur des entretiens avec M. Al-Sissi
La crise des réfugiés et la lutte contre le groupe Etat islamique domineront une tournée de quatre jours au Proche-Orient que François Hollande entame samedi au Liban et qui le conduira aussi en Egypte et en Jordanie.
Le président français n’échappera pas non plus à la question des droits de l’homme: sa première visite d’Etat en Egypte est critiquée par des ONG, qui reproche à Paris un « silence étourdissant » sur la question face au régime du président Abdel Fattah al-Sissi.
Au cas d’un étudiant italien mort sous la torture fin janvier au Caire qui a conduit Rome à rappeler son ambassadeur, se sont ajoutées mercredi les accusations portées contre le Quai d’Orsay par la mère d’un enseignant français battu à mort en 2013 dans un commissariat égyptien.
Selon un diplomate français, M. Hollande entend sur ces sujets porter des « messages » de façon « discrète et efficace ».
Au Liban, la crise des réfugiés fuyant la guerre en Syrie sera, samedi et dimanche, au centre de la visite. Le pays accueille 1,1 million de Syriens, soit l’équivalent d’un quart de sa population.
M. Hollande se rendra notamment dans un camp d’accueil, où il rencontrera des familles syriennes candidates à l’asile en France.
Le chef de l’Etat français arrive dans un pays en crise institutionnelle, sans président depuis mai 2014, et aura des entretiens avec l’ensemble des responsables libanais « dans un esprit d’équilibre et de respect », selon son entourage.
François Hollande rencontrera notamment le président du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre Tammam Salam.
Il compte aussi marquer « le soutien » de la France « aux forces armées libanaises », alors qu’un important contrat de 2,2 milliards d’euros (dit « Donas ») de fourniture d’armements français au Liban conclu en avril 2015, a été suspendu à l’initiative de l’Arabie saoudite qui devait le financer par un don.
En janvier, l’entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait annoncé la reprise des livraisons au printemps.
En Egypte (les 17 et 18 avril) et Jordanie (le 19), la tournée présidentielle prendra une forte connotation économique.
Côté diplomatique, au Caire, la crise libyenne et le conflit israélo-palestinien seront au coeur des entretiens avec M. Al-Sissi.
En Jordanie, le président se rendra notamment sur la base aérienne Prince-Hassan, à une centaine de km au Nord-Est d’Amman d’où décollent les avions français dans le cadre des opération contre le groupe EI en Syrie et Irak.