Il est temps « d’aborder la phase du ‘Jour d’après' » à Gaza – envoyé de France en Israël :
Frédéric Journès, qui s'est exprimé lors d'une conférence organisée par Haaretz, a par ailleurs soutenu l'idée d'une "solution négociée au Nord"
À l’occasion de la Conférence sur la diplomatie et la sécurité nationale organisée par le quotidien israélien Haaretz le 20 septembre dernier, l’Ambassadeur de France en Israël, Frédéric Journès, a pris la parole.
Il a réaffirmé l’engagement de la France envers la mémoire des victimes du 7 octobre et la libération des otages toujours retenus à Gaza, en particulier les otages franco-israéliens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi.
« Je suis fier que la France ait été le seul pays à organiser une manifestation de masse contre l’antisémitisme et une cérémonie d’hommage national, le 7 février dernier, pour garder vivante la mémoire des victimes du 7 octobre », a-t-il affirmé. Il a ajouté que « nous travaillons jour et nuit à la libération de tous les otages, parmi lesquels nos deux compatriotes Ofer et Ohad ».
Frédéric Journès a également abordé les enjeux diplomatiques et sécuritaires à Gaza et le long de la frontière nord, en mettant en avant les efforts de la France pour atteindre une solution diplomatique.
Il a d’ailleurs prévenu : « La diplomatie n’est pas l’art de souffler aux oreilles de vos interlocuteurs les mots qu’ils souhaitent entendre, mais de dire la vérité avec des mots qu’ils sont capables d’écouter ».
« Israël avait et a toujours droit à l’autodéfense, mais la manière dont on mène une guerre d’autodéfense n’est pas sans conséquences. Vu de l’extérieur, le résultat [de la guerre à Gaza] est terrifiant en termes de destruction et de bilan, ce qui n’a fait qu’alimenter un cycle constant d’images désastreuses pour Israël », a-t-il affirmé.
« Nous disons maintenant à nos amis israéliens que le niveau de démantèlement des capacités du Hamas est suffisant pour aborder la phase du ‘Jour d’après’ et parvenir à une solution négociée au Nord ».
Il conclut enfin : « Il n’est pas de guerre facile, disait Churchill. Une guerre généralisée au Liban serait à la fois très dangereuse pour la région et néfaste pour Israël et son peuple ».
Sa prise de parole s’inscrit dans un effort de la part de la diplomatie française de contenir l’extension de la guerre au Liban.