Il y a eu davantage d’autrices que d’auteurs en 2021 en Israël, une première
Selon le rapport de la Bibliothèque nationale d’Israël, les femmes ont écrit 52 % de la littérature israélienne en hébreu, soit une hausse de 10 % par rapport à 2017
Plus de femmes que d’hommes ont écrit et publié des œuvres, en prose et en poésie en hébreu, l’an dernier, selon le rapport annuel 2021 de la Bibliothèque nationale d’Israël. Il s’agit d’une véritable première depuis que la bibliothèque publie de telles statistiques.
Le rapport, publié mardi, montre que la scène littéraire israélienne connaît un boom post-COVID, très dynamique après un effondrement en 2020.
Au total, 7 344 livres ont été publiés en 2021, dont 94 % entrent dans les catégories prose et poésie. Les femmes ont écrit 52 % de la littérature hébraïque originale (prose et poésie) et 54 % de la poésie seule. En 2017, les femmes n’avaient écrit que 42 % de la littérature originale en hébreu.
Près de 92 % des livres publiés en Israël en 2021 étaient en hébreu, 4,8 % en anglais, 2,2% en arabe et 0,6 % en russe. Quatre-vingt-six pour cent des livres publiés en Israël en 2021 l’ont été dans leur langue d’origine et 69 % des livres traduits étaient à l’origine écrits en anglais, français (6 %), allemand (6 %) et arabe (3 %). Le reste était traduit de 36 autres langues sources.
Seuls 165 livres arabes sont venus alimenter le rapport 2021 de la Bibliothèque nationale d’Israël. Cela représente une baisse par rapport aux 214 ouvrages recensés en 2020, déjà en baisse par rapport aux années antérieures. La Bibliothèque explique ce phénomène par l’augmentation de l’édition numérique en arabe, aux dépens de l’impression.
Le nombre de rapports gouvernementaux ou à but non lucratif a également diminué depuis 2019, à la faveur de l’essor des publications en ligne.
Conformément à la « loi sur le livre » de 2000, tout livre publié à plus de 50 exemplaires dans l’État d’Israël doit être adressé en deux exemplaires à la Bibliothèque nationale. Cela s’applique aux livres écrits, quelle qu’en soit la langue, y compris les traductions.
On note également une augmentation du nombre des biographies, en particulier concernant des « personnalités non publiques », ainsi que des livres pour enfants et bandes dessinées. Le nombre de livres publiés en sciences humaines et sociales a également diminué par rapport aux niveaux de 2019.
Le rapport annuel de la Bibliothèque est publié chaque année avant la Semaine du livre hébreu, festival qui met à l’honneur la littérature hébraïque, et qui s’ouvrira cette année le 15 juin.