Incendie de Duma : Israël relâche des personnes arrêtées dimanche
Trois extrémistes juifs restent placés en détention administrative, c'est-à-dire sans inculpation et pour six mois renouvelables
Les services de sécurité israéliens ont relâché toutes les personnes arrêtées dimanche dans l’enquête sur la mort d’un bébé palestinien et de son père dans un incendie attribué à des extrémistes juifs, a indiqué une porte-parole de la sécurité intérieure.
« Tous ceux qui ont été arrêtés hier (dimanche) pour interrogatoire ont été relâchés », a dit la porte-parole du Shin Beth sans préciser le nombre de personnes concernées.
La presse israélienne avait fait état de neuf arrestations effectuées dimanche par le Shin Bet et la police dans les implantations d’Adei Ad et de Baladim, dans le nord de la Cisjordanie.
Les deux avant-postes sont proches de Duma, le village palestinien où un incendie criminel a causé le 31 juillet la mort d’un bébé palestinien de 18 mois et, huit jours plus tard, celle de son père qui a succombé à ses blessures. La mère et le frère sont pour leur part toujours hospitalisés.
L’affaire de Duma a suscité la colère et la crainte en Cisjordanie et l’indignation tant en Israël qu’à l’étranger.
Coïncidant avec la mort d’une adolescente israélienne poignardée par un ultra-orthodoxe juif lors de la Gay Pride à Jérusalem, elle a aussi provoqué la consternation en Israël et des critiques contre les autorités, accusées de complaisance avec ls extrémistes juifs.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a multiplié les déclarations de fermeté, qualifiant l’incendie criminel de Duma d’acte « terroriste ». Il s’est engagé à combattre ces actes avec la même vigueur que les attaques palestiniennes.
Trois extrémistes juifs ont ainsi été placés en détention administrative, c’est-à-dire sans inculpation et pour six mois renouvelables, une mesure communément appliquée aux Palestiniens mais rarement employée contre des juifs.