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Indignation au Moyen-Orient après l’exécution du pilote jordanien par l’EI

Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane souhaite "défendre l'islam de ces actes qui ont pour but de trahir ses nobles valeurs"

Un combattant de l'Etat islamique lisant les charges contre deux personnes crucifiées (en arrière plan) (Crédit : Capture d'écran)
Un combattant de l'Etat islamique lisant les charges contre deux personnes crucifiées (en arrière plan) (Crédit : Capture d'écran)

Le Moyen-Orient était mercredi sous le choc après l’exécution effroyable d’un pilote militaire jordanien par le groupe Etat islamique (EI), la prestigieuse institution islamique sunnite Al-Azhar réclamant la « crucifixion » des djihadistes de l’EI.

L’EI a diffusé mardi une vidéo montrant Maaz al-Kassasbeh en train de brûler vif dans une cage. Le pilote jordanien, qui participait aux frappes de la coalition internationale anti-djihadiste en Syrie, avait été capturé en décembre après le crash de son avion.

Les exactions de l’EI « nécessitent la punition prévue dans le Coran pour ces agresseurs corrompus qui combattent Dieu et son prophète: la mort, la crucifixion ou l’amputation de leurs mains et de leurs pieds », a affirmé cheikh Ahmed al-Tayeb, le grand imam d’Al-Azhar, institution basée au Caire.

Il a en outre affirmé que « l’islam interdisait (…) de porter atteinte (au corps) par le feu ou tout autre moyen, même lors de guerres contre un ennemi qui vous attaque ».

En Syrie, un pays ravagé depuis quatre ans par une guerre civile de plus en plus complexe, le ministère des Affaires étrangères a condamné un « crime terroriste ignoble » et proposé à la Jordanie voisine de coopérer pour lutter contre le terrorisme.

Le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, estimait cependant que la Jordanie payait le prix pour avoir autorisé à sa frontière « l’entrée de milliers de salafistes » en Syrie venus combattre le régime de Bachar al-Assad.

Les autorités syriennes qualifient de « terroristes » tous ceux qui le combattent, des modérés aux djihadistes.

Côté opposition, le chef de la coalition Khaled Khoja a condamné « un « acte barbare » et appelé la communauté internationale à soutenir le peuple syrien et « mettre fin à ses souffrances causées par le régime Assad et l’EI ».

Le ministre des Affaires étrangères des Emirats arabes unis, Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane, a exhorté les sociétés musulmanes à « défendre l’islam de ces actes qui ont pour but de trahir ses nobles valeurs ».

‘Ennemis de l’islam’

En Arabie saoudite, un autre pays membre de la coalition anti-djihadiste, une source officielle citée par l’agence de presse publique a estimé qu’un tel acte ne pouvait avoir été commis que par « des ennemis de l’islam ».

Le royaume a réaffirmé « son engagement à lutter contre cette idéologie faussée et les organisations extrémistes qui se tiennent derrière elle », a ajouté la source, exhortant « la communauté internationale à intensifier ses efforts pour combattre le terrorisme ».

Bahreïn comme le Koweït ont estimé que de telles exactions étaient des affronts à l’islam et à « toutes les religions ».

Le Qatar a lui exprimé sa solidarité avec le royaume hachémite et présenté ses condoléances à la famille du pilote.

L’Iran chiite, qui soutient Damas dans sa lutte contre les rebelles, a qualifié le meurtre d' »inhumain et anti-islamique ».

Le principal parti kurde de Syrie, le parti d’union démocratique (PYD), a lui promis de « venger » le pilote.

« Kassasbeh participait à la bataille de libération de Kobané. Il est considéré comme l’un des martyrs », a indiqué le directeur de la radio kurde « Arta FM », Moustapha Abdi.

Kobané (Aïn al-Arab en arabe), une ville à la frontière avec la Turquie, a été reprise fin janvier par les combattants kurdes grâce à l’appui des raids de la coalition internationale, après des mois de combats contre l’EI.

En 10 jours, l’EI a revendiqué l’exécution de deux otages japonais et du Jordanien. Depuis la mi-août, il a aussi annoncé le meurtre de cinq otages occidentaux enlevés en Syrie.

L’EI, accusé de crimes contre l’Humanité par l’ONU, a multiplié les exactions -décapitations, rapts, crucifixions- dans les régions sous son contrôle.

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