« Influences étrangères » : Londres renforce ses mesures contre l’Iran
Le Royaume-Uni a placé l'Iran, ses services de renseignement et les Gardiens de la Révolution au niveau le plus élevé du Foreign Influence Registration Scheme
Quiconque menant des activités au Royaume-Uni pour le compte de l’Etat iranien devra s’inscrire dans un nouveau système d’enregistrement des « influences étrangères », sous peine de cinq ans de prison, a annoncé mardi le gouvernement britannique.
Londres a placé l’Iran, ses services de renseignement et les Gardiens de la Révolution au niveau le plus élevé du Foreign Influence Registration Scheme (FIRS), qui doit être opérationnel d’ici l’été, a annoncé aux députés le secrétaire d’État à la Sécurité Dan Jarvis.
La République islamique d’Iran est le premier pays placé dans cette catégorie.
Ce système est présenté comme un outil au service de la sécurité nationale au Royaume-Uni, qui entend lutter contre les « influences étrangères secrètes ».
Il exigera « l’enregistrement des activités d’influence » dans le pays, lorsqu’elles se font au nom d’une puissance étrangère.
Son niveau renforcé permettra d’exiger de la part d’un pays qu’il enregistre un éventail plus large d’activités.
L’Iran « s’est enhardi, s’affirmant de manière plus agressive pour faire avancer ses objectifs et saper les nôtres », a déclaré Dan Jarvis.
« Pour faire face à cette menace, nous devons la comprendre », a-t-il ajouté.
Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, un total de « 20 complots soutenus par l’Iran » ont été « détectés » depuis 2022 par le MI5, service de renseignement intérieur britannique.
Interrogé au Parlement sur un éventuel placement de la Chine dans cette catégorie, M. Jarvis a indiqué que les autres annonces éventuelles se feraient « en temps voulu ».
Le FIRS devait initialement entrer en vigueur en 2024 mais le gouvernement travailliste de Keir Starmer, qui a été élu en juillet dernier, avait annoncé en août son report.