Iran : explosion dans une centrale électrique
Ces événements ont été présentés officiellement comme des accidents mais nombre d'Iraniens y voient plutôt le résultat d'actions clandestines israéliennes
Une explosion s’est produite dimanche dans une centrale électrique de la province d’Ispahan, dans le centre de l’Iran, a rapporté l’agence officielle Irna, ajoutant que des équipements défectueux étaient à l’origine de ce sinistre qui n’a pas fait de victime.
Un « transformateur usé (…) de la centrale thermique d’Islamabad à Ispahan a explosé vers 5 heures ce matin », a indiqué Saïd Mohseni, directeur général de la société d’électricité régionale d’Ispahan.
La centrale a pu reprendre son activité au bout de deux heures environ et l’alimentation électrique d’Ispahan n’a pas été interrompue, a-t-il ajouté.
Un incendie s’est également déclenché dimanche dans une usine de cellophane dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, dans le nord-ouest de l’Iran, a rapporté Irna.
Deux sapeurs-pompiers ont été blessés, selon la brigade de la province.
Plusieurs incendies et explosions ont été rapportés en Iran depuis fin juin.
Deux explosions ont eu lieu à Téhéran : l’une à proximité d’un important site militaire dans la nuit du 25 au 26 juin et l’autre dans une clinique le 30 juin qui a fait 19 morts. Une troisième explosion a eu lieu dans une usine au sud de la ville début juillet, faisant deux morts.
Un gros incendie s’est déclenché mercredi sur un chantier naval du port de Bouchehr (sud-ouest), endommageant plusieurs bateaux en construction, sans toutefois faire de victime.
Ces événements ont été présentés officiellement comme des accidents mais nombre d’Iraniens y voient plutôt le résultat d’actions clandestines israéliennes.
Téhéran est l’ennemi juré d’Israël, qui accuse notamment la République islamique de chercher à se doter de la bombe atomique.
Une autre explosion a eu lieu le 2 juillet au sein du complexe nucléaire de Natanz, situé à environ 250 kilomètres au sud de la capitale.
Les autorités, qui ont parlé au début d’un « accident », ont ensuite affirmé qu’elles n’en dévoileraient pas les causes dans l’immédiat pour des « raisons de sécurité ».