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Iran : quatre directeurs de banque démis pour leurs salaires exorbitants

Une vague de protestations et une intervention du guide suprême Ali Khamenei ont mené à ces destitutions

L'Ayatollah Ali Khamenei à l'occasion d'un discours à la nation à l'occasion de Noruz, le Nouvel An iranien, à Téhéran, le 20 mars 2014. (Crédit : bureau du Guide suprême/AFP)
L'Ayatollah Ali Khamenei à l'occasion d'un discours à la nation à l'occasion de Noruz, le Nouvel An iranien, à Téhéran, le 20 mars 2014. (Crédit : bureau du Guide suprême/AFP)

Les autorités iraniennes ont démis de leurs fonctions les directeurs de quatre banques publiques après une vague de protestations contre leurs salaires exorbitants et une intervention du guide suprême Ali Khamenei, a annoncé jeudi l’agence officielle Irna.

« Après une demande du président d’enquêter sur la question des salaires, les directeurs des banques Mehr Iran, Mellat, Refah et Saderat ont été remplacés sur ordre du ministre de l’Economie pour avoir reçu des salaires et des prêts anormaux », a dit IRNA, en citant un responsable non identifié.

Le ministre de l’Economie Ali Tayebnia dirige l’assemblée générale des banques publiques en Iran et nomme leurs directeurs exécutifs.

Le directeur général de Saderat, Esmaeil Lalehgani, avait indiqué auparavant qu’il quittait son poste par respect pour le peuple, après les révélations sur les salaires.

Les investigations avaient été lancées par le gouvernement du président Hassan Rouhani après que l’ayatollah Khamenei a appelé la semaine dernière à une action d’urgence.

« La question des salaires astronomiques est une attaque contre nos valeurs, mais il faut que tout le monde sache qu’ils font partie des exceptions », a dit le guide le 22 juin. « Cette question doit être immédiatement examinée et le peuple doit être informé des résultats ».

Le gouvernement enquêtait sur des informations selon lesquelles les revenus de certains hauts dirigeants étaient jusqu’à plus de 50 fois supérieurs au salaire de base.

« Ces salaires excessifs ont provoqué de l’anxiété dans la société », avait déclaré le président conservateur du Parlement, Ali Larijani.

La polémique est survenue dans un contexte économique toujours morose malgré l’accord nucléaire de juillet 2015 et la levée d’une partie des sanctions internationales en janvier. La croissance est en berne, plafonnant à moins de 1 %, et le chômage touche 11 % de la population active.

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