Israël à la 3e place des importations d’Hollywood
Seuls le Royaume-Uni et la Hollande battent l’Etat juif dans le domaine de l’inspiration du contenu télévisuel
L’industrie du divertissement israélien, comme n’importe quelle autre industrie israélienne, a conscience des limites de son marché.
C’est pourquoi elle se concentre sur la production de concepts, aussi appelés « formats », pour les séries télévisées plutôt que de tenter de produire directement des séries chères à l’échelon local.
Ces formats sont ensuite vendus aux industries du divertissement de pays plus grands et plus riches pour qu’elles les produisent.
C’est ainsi, comme l’indique Forbes, qu’Israël est devenu la troisième plus grande source du contenu de la télévision américaine, après la Grande-Bretagne et la Hollande.
Trois entreprises « dominent l’entreprise du format », précise le magazine : Keshet Media Group, Dori Media et Armoza Formats.
Ces trois entreprises ont vendu à elles seules plus de 100 concepts en dehors du pays – y compris en France, au Brésil et même dans les pays musulmans comme l’Indonésie.
Le plus connu, « Betipul » de Dori médias s’est transformé en « En analyse », qui a remporté un prix au Emmy Awards, au Golden Globe, au Peabody et au Writers Guild Awards au cours de ses trois saisons.
La version américaine est allée plus loin que le simple fait de partager un « format » avec son prédécesseur israélien.
Le script inclut souvent des traductions directes des épisodes israéliens. Les créateurs de la série israélienne, Hagai Levi, Nir Bergman et Ori Sivan sont répertoriés dans la base de données Internet Movie Database (IMD) en tant que co-créateurs de la série américaine.
« Prisonniers de guerre » de Keshet (« Hatufim » en hébreu) est devenu « Homeland » chez Showtime qui attire, selon Forbes, en moyenne 1,66 million de téléspectateurs par épisode. Cette série a aussi remporté des prix au Emmy et au Golden Globe Awards.