Israël appelé à renoncer à l’expulsion d’un responsable de Human Rights Watch
Des rapporteurs de l'ONU estiment que l'expulsion d'Omar Shakir contreviendrait à la liberté d'expression et "au respect des libertés et valeurs fondamentales vantées" par le pays
Des responsables des droits de l’homme aux Nations Unies ont appelé Israël, jeudi, à revenir sur sa décision d’expulser le directeur local de Human Rights Watch, prévenant que celle-ci « menace la défense des droits humains, la recherche et la liberté d’expression pour tous et reflète le manque de volonté troublant d’ouvrir le débat ».
Dans un communiqué, les officiels du bureau du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme ont estimé que la mesure d’expulsion décidée contre Omar Shakir s’avérait être « directement liée à son travail de défense des droits humains, et n’a rien à voir avec des agissements illégaux comme affirmé ».
Ils ont qualifié la décision de « revers pour les défenseurs des droits humains en Israël et dans les territoires palestiniens occupés ».
Le communiqué est signé par Michael Lynk, le Rapporteur spécial de la situation des droits humains dans les territoires palestiniens, Michel Forst, le Rapporteur spécial de la situation des défenseurs des droits et David Kaye, le Rapporteur spécial pour la promotion et la protection du droit à liberté d’opinion et d’expression.
La semaine dernière, un tribunal israélien avait confirmé l’expulsion d’Omar Shakir et exigé qu’il quitte le pays dans un délai de deux semaines. La cour de district de Jérusalem a rejeté l’appel formulé par Shakir pour rester, citant son soutien continu aux boycotts d’Israël.