Israël commémore 23 741 soldats tombés au combat et 3 150 victimes du terrorisme
Une sirène retentira dans tout le pays à 20h pour Yom HaZikaron, sur fond de crise avec Gaza et de la controverse pour une cérémonie mixte dédiée aux Israéliens et aux Palestiniens

Les Israéliens rendront hommage aux soldats tombés au champ d’honneur et aux victimes du terrorisme du pays à partir de ce mardi à 20h, en s’immobilisant pour une minute de silence pendant que les sirènes retentiront dans le pays, donnant le coup d’envoi du Yom HaZikaron.
En tout, 95 nouveaux noms ont été ajoutés au cours de la dernière année à la liste des 23 741 soldats qui sont morts en défendant le pays.
Seize noms ont également été ajoutés à la liste des victimes du terrorisme qui ont péri dans des attentats, ce qui porte le total à 3 150. Quatre d’entre eux ont été tués dimanche par des projectiles tirés par des groupes terroristes palestiniens au cours d’une série de combats intenses de deux jours dans et autour de la bande de Gaza.
La commémoration annuelle intervient cette année à la suite de l’exacerbation des tensions qui a suivi la flambée de violences, qui a vu des centaines de roquettes tirées sur des localités israéliennes et des attaques aériennes à caractère de représailles contre des cibles jihadistes dans Gaza. Alors que le concours musical de l’Eurovision aura lieu la semaine prochaine à Tel Aviv, les responsables de la sécurité israélienne ont averti que la violence pourrait reprendre dans quelques jours, des groupes terroristes menaçant de perturber l’événement international.

Le prochain Yom HaZikaron est le premier depuis qu’Israël a obtenu la restitution des restes de Zachary Baumel, disparu depuis une bataille au Liban en 1982, au cours de laquelle il aurait été tué. Des rapports font état d’efforts intenses pour trouver et rapatrier les corps d’autres Israéliens que l’on pense être en Syrie depuis des décennies.
Lors d’une cérémonie à Jérusalem mardi après-midi au mémorial de Yad Labanim, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis de continuer à travailler pour ramener les corps des soldats disparus au combat.
« Nous ne sommes pas désireux de nous battre, mais nous savons que notre volonté de sacrifice est le garant de notre destin », a déclaré M. Netanyahu, qui a perdu son frère Yoni lors de l’opération Entebbe en 1976. « Nous n’oublierons jamais que le sort de notre pays est en jeu. Et sans nos proches qui ont péri, le pays aurait péri. »

Les corps de deux soldats israéliens portés disparus depuis la guerre de Gaza en 2014, ainsi que de deux civils israéliens portés disparus après être entrés de leur plein gré dans la bande de Gaza, seraient détenus par le groupe terroriste du Hamas.
Le président Reuven Rivlin, le président de la Knesset Yuli Edelstein et la présidente de la Cour suprême Esther Hayut ont également pris part à la cérémonie, ainsi que des familles des soldats tombés au combat.
La cérémonie nationale principale, qui aura lieu au mur Occidental de Jérusalem, débutera à 20h, lorsqu’une sirène d’une minute retentira dans tout le pays. Rivlin, Aviv Kochavi, chef d’état-major de Tsahal, Eyal Karim, grand rabbin de Tsahal, Moshe Lion, maire de Jérusalem et d’autres personnes assisteront à cette cérémonie.
D’autres cérémonies auront lieu dans tout le pays mardi soir. Il s’agit notamment d’un événement de chants commémoratifs traditionnels sur la place Rabin à Tel Aviv, avec des artistes israéliens de premier plan, d’événements sur la place Safra et à la Knesset à Jérusalem, ainsi que d’une cérémonie commémorative israélo-palestinienne controversée qui a fait les gros titres ces jours-ci.

La Haute Cour de justice a annulé lundi la décision du ministère de la Défense de refuser l’entrée en Israël de 176 Palestiniens qui devaient participer à une cérémonie spéciale de commémoration pour Yom HaZikaron à 21h à Tel Aviv pour les victimes du conflit des deux côtés – une décision dénoncée par Netanyahu qui est aussi ministre de la Défense, comme « mauvaise et décevante ».
La cérémonie conjointe a lieu depuis 2006 et est organisée par les Combattants pour la paix et le Cercle des parents – Forum des familles (PCFF). Les critiques l’accusent de légitimer le terrorisme et d’assimiler les soldats israéliens tombés au champ d’honneur et ceux qui les ont attaqués, tandis que les partisans insistent sur le fait qu’il représente un effort de la part de ceux qui ont le plus perdu dans le conflit pour donner sens à la mort de leurs proches en se détournant de la violence.
Mercredi à 11h, une deuxième sirène de deux minutes retentira pour lancer les cérémonies commémoratives du jour en l’honneur des soldats tombés au combat au mont Herzl, à Jérusalem. Une cérémonie commémorant les victimes du terrorisme aura lieu à 13h.
Mercredi, à 19h45, Yom HaZikaron se terminera par la cérémonie nationale d’allumage de la flamme au mont Herzl, qui marquera le début du 71e Yom HaAtsmaout, jour de l’indépendance d’Israël.
Le jour de commémoration, établi en 1951 par le Premier ministre de l’époque et ministre de la Défense David Ben Gurion, a été fixé au 4 Iyar du calendrier juif, la veille de Yom HaAtsmaout, qui commence immédiatement après Yom HaZikaron.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.
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