Israël confirme que 2 790 Gazaouis sont détenus dans des prisons en Israël
L’État répond à une requête contre la loi sur les combattants illégaux ; depuis décembre, Israël a libéré 1 244 détenus gazaouis ; le sort de 144 détenus reste inconnu
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Israël a confirmé mercredi que 2 790 Palestiniens de la bande de Gaza étaient actuellement détenus dans des prisons et centres de détention israéliens.
L’information figure dans la réponse officielle de l’État à une requête déposée par la Commission publique contre la torture en Israël (PCATI), accompagnée d’autres organisations, contre la loi sur les combattants illégaux.
Cette loi permet de détenir des terroristes présumés et des membres de groupes terroristes opérant contre Israël, sans leur accorder le statut de prisonnier de guerre prévu par le droit humanitaire international, dans la mesure où ils ne sont pas membres des forces armées régulières d’un État souverain.
Selon la réponse transmise au PCATI, 660 des détenus seraient actuellement incarcérés dans des centres de détention militaires.
La réponse confirme également la fermeture d’un centre de détention militaire sur la base d’Anatot, à la suite de signalements sur des conditions de détention difficiles, ainsi que celle d’un centre situé sur la base d’Amiad, qui servait à détenir des terroristes du groupe chiite libanais du Hezbollah, capturés au Liban.
Depuis décembre, Israël a libéré 1 244 détenus gazaouis – pour la plupart dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas – mais en a arrêté 455 autres, selon la réponse de l’État.
Le PCATI souligne une disparité de 144 détenus par rapport à la dernière mise à jour communiquée par l’État. « Le sort de ces détenus est inconnu et n’a pas été expliqué par les autorités de l’État », a déclaré l’organisation.