Israël en guerre - Jour 498

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Israël libère 90 prisonniers palestiniens, accueillis avec des drapeaux du Hamas

Après la libération de trois otages civils, Israël libère des détenus, pour la plupart des femmes, en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est

Des jeunes Palestiniens brandissent des drapeaux nationaux ainsi que des bannières du Hamas (vert) et du Hezbollah (jaune) assis sur un bus de la Croix-Rouge transportant des dizaines de prisonniers de sécurité libérés par Israël aux premières heures du 20 janvier 2025, dans la ville de Beitunia en Cisjordanie, à la périphérie de Ramallah. (Crédit : Zain JAAFAR / AFP)
Des jeunes Palestiniens brandissent des drapeaux nationaux ainsi que des bannières du Hamas (vert) et du Hezbollah (jaune) assis sur un bus de la Croix-Rouge transportant des dizaines de prisonniers de sécurité libérés par Israël aux premières heures du 20 janvier 2025, dans la ville de Beitunia en Cisjordanie, à la périphérie de Ramallah. (Crédit : Zain JAAFAR / AFP)

L’administration pénitentiaire israélienne (IPS) a déclaré avoir libéré dimanche 90 détenus palestiniens tôt lundi matin, quelques heures après que le Hamas a relâché trois otages civils dimanche, au premier jour du cessez-le-feu avec le groupe terroriste dans la bande de Gaza.

La plupart des détenus, dont certains ont été condamnés pour terrorisme mais aucun pour meurtre, ont été emmenés dans la ville de Beitunia, en Cisjordanie, où ils ont été acclamés par une foule de plusieurs centaines de personnes. Certains ont grimpé dans le bus principal et ont déployé des drapeaux du Hamas.

Ils ont été rejoints par d’autres qui brandissaient les drapeaux du Fatah, du Jihad islamique et de plusieurs autres factions palestiniennes, y compris des groupes terroristes, ainsi que le drapeau palestinien et le drapeau du groupe terroriste libanais Hezbollah.

Parmi les 90 prisonniers palestiniens libérés lundi, il y avait entre 62 et 69 femmes, selon des informations contradictoires diffusées par les médias. Le communiqué de l’IPS n’a pas fourni de précisions à ce sujet.

Selon le quotidien Haaretz, Israël a libéré 62 femmes, dont un mineure et 28 hommes, dont huit mineurs. Le site d’information Ynet a rapporté que 69 femmes ont été libérées, dont une mineure, ainsi que huit hommes mineurs et 13 hommes adultes. De même, l’Associated Press a déclaré avant la libération qu’elle avait consulté une liste de détenus devant être libérés qui comprenait 69 femmes.

Avant le retour des otages israéliens, l’IPS a transporté un premier groupe de prisonniers palestiniens à la prison d’Ofer, en Cisjordanie, où les forces de sécurité israéliennes et les représentants de la Croix-Rouge ont vérifié l’identité de chaque prisonnier et effectué des contrôles médicaux avant de les libérer, en coordination avec les forces de sécurité et le gouvernement.

Des prisonnierspalestiniens libérés saluent la foule depuis un bus de la Croix-Rouge qui les a conduits hors de la prison militaire israélienne d’Ofer en Cisjordanie, alors qu’ils arrivent à Beitunia, dans la banlieue de Ramallah, à l’aube du 20 janvier 2025. (Crédit : JOHN WESSELS / AFP)

Parmi les prisonniers, 78 résidents de Cisjordanie ont été libérés au poste de contrôle de Beitunia, près de la prison d’Ofer.

Les 12 autres résidents de Jérusalem-Est ont été transportés dans la ville et relâchés chez eux depuis le centre de détention Migrash HaRoussi.

Alors que la libération était retardée de plusieurs heures, Ynet a rapporté que les responsables de la sécurité israélienne blâmaient la Croix-Rouge, accusant le personnel de l’organisation de retarder délibérément le processus dans le but supposé de donner l’impression qu’Israël ne respectait pas les conditions de l’accord. Mais peu de temps après, la libération a bien eu lieu.

Des Palestiniens brandissant des drapeaux du Hamas (vert) et du Hezbollah (jaune) sur le toit d’un bus de la Croix-Rouge transportant des prisonniers libérés de la prison militaire d’Ofer en Cisjordanie. Ils sont accueillis par une foule de membres de leurs familles et d’amis à Beitunia, à l’extérieur de Ramallah, le 20 janvier 2025. (Crédit : John Wessels / AFP)

L’accord, signé vendredi, comporte trois phases. Au cours de la première phase, d’une durée de 42 jours, le Hamas libérera un total de 33 otages israéliens – femmes, enfants et hommes âgés, blessés ou malades – dont certains ne sont plus en vie. En contrepartie, Israël libérera jusqu’à 1 904 prisonniers et détenus palestiniens, dont plus de 150 terroristes condamnés pour meurtre et plusieurs condamnés à perpétuité pour des attentats terroristes meurtriers.

La prochaine libération d’otages et de prisonniers est prévue pour samedi. Dans un peu plus de deux semaines, les pourparlers sur la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu, beaucoup plus difficile, doivent commencer.

Des membres de la Croix-Rouge à l’entrée de la prison d’Ofer, en Cisjordanie, à l’extérieur de Jérusalem, d’où les prisonniers de sécurité palestiniens devaient être libérés dans le cadre d’un accord sur les otages entre Israël et le Hamas, le 19 janvier 2025. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

Le plus jeune prisonnier libéré lundi est Mahmoud Aliowat, 15 ans, qui avait été reconnu coupable d’avoir commis une fusillade dans le quartier de David à Jérusalem alors qu’il avait 13 ans. Il avait blessé deux personnes.

La liste comprenait également, selon la liste rapportée par l’Associated press, Khalida Jarrar, 62 ans, membre influente du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une faction dotée d’un groupe terroriste armé qui a perpétré des attentats contre des Israéliens il y a plusieurs décennies, y compris des détournements d’avions.

La membre éminente du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) Khalida Jarrar, au tribunal militaire d’Ofer, près de Ramallah, le 21 mai 2015. (Crédit : AP/Majdi Mohammed)

Jarrar était accusée d’avoir organisé l’attentat à la bombe de 2019 qui a coûté la vie à Rina Shnerb, 17 ans, dans une source en Cisjordanie. Dans le cadre d’un accord de plaidoyer, Jarrar a été accusée « d’association illégale » et condamnée à deux ans de prison en 2021.

Jarrar, 62 ans, a été de nouveau arrêtée à la fin de l’année 2023 et placée depuis en détention administrative renouvelable indéfiniment – un outil controversé permettant la détention sans inculpation qu’Israël utilise contre les personnes soupçonnées de terrorisme dans les cas où la divulgation des preuves à leur encontre devant un tribunal pourrait nuire à la sécurité nationale. Cette pratique, principalement utilisée contre les Palestiniens, a été critiquée par les groupes de défense des droits humains.

Rina Shnerb, 17 ans, tuée dans une explosion terroriste en Cisjordanie,le 23 août 2019. (Autorisation de la famille)

Dalal Khaseeb, 53 ans, la sœur de l’ex-numéro 3 du Hamas, Saleh Arouri, figurait également sur la liste fournie par le Hamas. Arouri a été tué lors d’une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth en janvier 2024.

Selon l’AP, Abla Abdelrasoul, 68 ans, épouse du chef du FPLP Ahmad Saadat, qui a commandité l’assassinat du ministre israélien du Tourisme Rehavam Zeevi en 2001 et purge une peine de 30 ans de prison, figure également sur la liste des personnes à libérer.

Haaretz a également noté l’inscription sur la liste de résidents de Jérusalem-Est de Nawal Abed Fatiha, une citoyenne israélienne qui, en 2020, a poignardé un Israélien de 70 ans à Jérusalem, et d’Ibrahim Zamar, qui, en avril 2023, alors qu’il avait 15 ans, a tiré sur deux personnes à l’entrée du quartier de Sheikh Jarrah.

Ibrahim Zamar, auteur de l’attaque, doit être libéré le 19 janvier 2025 en échange de trois femmes israéliennes prises en otage par le groupe terroriste Hamas.

Aucun des détenus libérés dans le premier groupe n’a été condamné pour meurtre selon Haaretz. Les hommes adultes étaient détenus pour des délits relativement mineurs tels que l’incitation à la violence, l’identification au terrorisme et le trouble à l’ordre public, selon Ynet.

La quasi-totalité des otages dont la libération est prévue par le Hamas ont été enlevés en Israël lors de l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le groupe terroriste palestinien, au cours de laquelle 1 200 personnes ont été tuées, pour la plupart des civils, et 251 ont été prises en otage dans la bande de Gaza.

Pour chacune des femmes, des enfants et des personnes âgées en vie, 30 prisonniers palestiniens seront libérés ; pour les neuf otages malades, 110 prisonniers seront libérés ; pour chacune des soldates de l’armée israélienne, 50 prisonniers seront libérés ; pour les otages Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, détenus à Gaza depuis une décennie, 30 prisonniers seront libérés pour chacun d’entre eux, en plus des 47 Palestiniens libérés dans le cadre de l’accord Shalit de 2011 et arrêtés à nouveau depuis ; et pour les corps des otages de la première phase, Israël libérera les plus de 1 000 détenus gazaouis.

Les 33 otages qui doivent être restitués dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza. Rangée 1 (de haut en bas, de gauche à droite): Romi Gonen, Emily Damari, Arbel Yehud, Doron Steinbrecher, Ariel Bibas, Kfir Bibas, Shiri Bibas, Liri Albag, Karina Ariev, Agam Berger, Danielle Gilboa, Naama Levy, Ohad Ben-Ami, Gadi Moshe Moses, Keith Siegel, Ofer Calderon, Eli Sharabi, Itzik Elgarat, Shlomo Mansour, Ohad Yahalomi, Oded Lifshitz, Tsahi Idan, Hisham al-Sayed, Yarden Bibas, Sagui Dekel-Chen, Yair Horn, Omer Wenkert, Sasha Trufanov, Eliya Cohen, Or Levy, Avera Mengistu, Tal Shoham, Omer Shem-Tov. (Crédit : Autorisations)

À l’issue de la première phase de l’accord, Israël et le Hamas poursuivront les négociations en vue d’un cessez-le-feu permanent. Le groupe terroriste libérera les otages restants et Israël relâchera d’autres prisonniers de sécurité palestiniens.

On estime que 91 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps d’au moins 34 personnes dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

Le Hamas a jusqu’à présent libéré trois otages au cours d’un cessez-le-feu qui a débuté en janvier. Le groupe terroriste a libéré 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre 2023, et quatre otages ont été libérés avant cela.

Huit otages ont été sauvés vivants par les troupes, et les corps de 40 otages ont également été retrouvés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande en 2014 et 2015, ainsi que le corps d’un soldat de Tsahal tué en 2014. Le corps d’un autre soldat de Tsahal tué en 2014, Oron Shaul, a récemment été récupéré à Gaza lors d’une opération militaire israélienne.

Charlie Summers a contribué à cet article.

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