Israël proteste contre les condoléances envoyées par la Jordanie
L’ambassade israélienne à Amman dénonce aussi les caricatures anti-israéliennes publiées dans les médias jordaniens
L’ambassade israélienne à Amman a déposé une plainte formelle auprès du ministère des Affaires étrangères jordanien au sujet d’une lettre de condoléances que le Premier ministre, Abdullah Nsour, a envoyé à la famille des terroristes qui ont tué cinq Israéliens dans une synagogue à Jérusalem la semaine dernière.
Dans sa plainte officielle, l’ambassade a aussi inclus une série de caricatures antisémites et anti-israéliennes qui ont été publiées dans les médias jordaniens pour mettre en avant la corrélation entre l’incitation à la haine directe et publique et les tensions qui sévissent dans la région.
« Je demande à Dieu de les envelopper de sa miséricorde et de vous accorder la patience, le réconfort pour que vous puissiez vous remettre de votre peine », a écrit Nsour aux membres jordaniens de la famille de Ghassan et Uday Abu Jamal. Cette lettre a été envoyée vendredi.
La semaine dernière, les deux terroristes palestiniens sont entrés dans une synagogue dans le quartier de Har Nof à Jérusalem et ont tué quatre fidèles et un officier de police.
Même si le gouvernement jordanien a formellement condamné cette attaque dans un communiqué, cela n’a pas empêché son Parlement d’observer une minute de silence en l’honneur des deux cousins du quartier de Jabel Mukaber à Jérusalem-Est. Ils ont été abattus par la police sur les lieux de leur attaque.
Jeudi, Israël a délivré des ordres de démolition des résidences des deux familles des terroristes. Il a aussi ordonné la démolition des résidences de la famille de Mutaz Hijazi, qui a tenté d’assassiner le militant juif de droite, Yehuda Glick, ainsi que de la maison d’Ibrahim al-Akary, qui a percuté des piétons avec son véhicule et qui a tué deux personnes.
Suite à cette flambée des attaques contre les civils israéliens, le Premier ministre a approuvé ces décisions visant à détruire ou à sceller les maisons de toutes personnes qui attaquent des Israéliens. Ces décisions font partie d’un ensemble de mesures visant à « restaurer le calme » à Jérusalem.