Israel redevient membre de l’Union africaine avec un statut d’observateur
Jusqu'en 2002, Israël était un membre observateur de l'Organisation de l'unité africaine, jusqu'à ce qu'elle soit dissoute et remplacée par l'Union africaine
Israël va redevenir membre de l’Union africaine avec un statut d’observateur, a indiqué jeudi le ministère des Affaires étrangères.
L’ambassadeur israélien à Addis-Abeba Aleli Admasu a présenté jeudi ses lettres de créances au président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, et a soumis la charte d’Israël en tant que membre observateur à l’Union africaine, selon des communiqués de l’organisation panafricaine et de la diplomatie israélienne.
Israël avait ce statut d’observateur au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) jusqu’à sa transformation en Union africaine en 2002.
Israël entretient des relations avec 46 pays africains « et a des partenariats de grande ampleur et des coopérations dans de nombreux domaines, y compris le commerce et l’aide, selon le texte.
« C’est un jour de fête pour les relations israélo-africaines », s’est félicité dans un communiqué le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid. « Cet exploit diplomatique est le résultat des efforts du ministère des Affaires étrangères, de la division africaine et des ambassades israéliennes sur le continent. Cela corrige une anomalie qui a perduré pendant près de deux décennies et représente une partie importante du renforcement des relations extérieures d’Israël ».
L’Autorité palestinienne bénéficie déjà de ce statut d’observateur à l’UA, où elle compte d’importants soutiens, notamment dans le conflit israélo-palestinien.
En mai, M. Faki avait « condamné fermement » les « bombardements » israéliens dans la bande de Gaza ainsi que « les actions de l’armée israélienne, y compris les évictions illégales, continues et par la force de Palestiniens de leurs foyers à Jérusalem-Est (…) en flagrante violation du droit international ».
Dans son communiqué jeudi, le président de la Commission souligne que l’UA « a été très claire sur sa position selon laquelle, dans la question de la Palestine et d’Israël, une solution à deux Etats est nécessaire à une coexistence pacifique ».