Istanbul : trois Palestiniens, dont un enfant, parmi les victimes
Au moins sept Palestiniens ont été blessés ; le gouvernement turc prendra en charge leurs frais médicaux
Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël
Un enfant palestinien a succombé jeudi à ses blessures, suite à l’attentat terroriste de mardi dans un aéroport turc, portant le nombre de victimes à 43. Plus de 230 personnes ont été blessées.
L’agence de presse de l’Autorité palestinienne, Wafa, a reçu confirmation de la mort de l’enfant de trois ans, Rayyan Sarim, de la part de l’ambassadeur palestinien en Turquie, Faed Mustafa.
Selon le rapport, la mère de l’enfant, Sundus Basha, était morte la veille. Ils étaient originaires de Qalqiliya, au nord de la Cisjordanie.
La première victime confirmée était Nisreen Hamad, 28 ans, du village d’Arraba près de Jénine. Son mari, âgé de 34 ans, et leur fille de trois ans ont été blessés. La famille Hamad vivait et travaillait en Arabie saoudite, et venait d’arriver à Istanbul pour de courtes vacances.
L’ambassadeur palestinien a déclaré mercredi qu’au moins sept Palestiniens avaient été blessés.
Le gouvernement turc couvrira les dépenses médicales de toutes les victimes palestiniennes, a ajouté l’ambassadeur, selon l’agence de presse Ma’an.
L’attentat de mardi soir a frappé le terminal international de l’aéroport d’Atatürk, l’un des plus grands centres de transit aérien au monde, et de nombreuses victimes étaient étrangères : on compte notamment cinq Saoudiens, deux Irakiens, un Tunisien, un Ouzbek, un Chinois, un Iranien, un Ukrainien et un Jordanien.
Les trois kamikazes ont ouvert le feu sur les passagers avec des armes automatiques avant de se faire exploser.
Aucun Israélien n’a été blessé dans l’attentat, a confirmé le ministère des Affaires étrangères à Jérusalem mercredi matin.
Le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a déclaré que les premiers indices suggéraient la présence du groupe Etat islamique derrière ce triple attentat-suicide à l’aéroport d’Istanbul.
Jeudi, la police a conduit des raids simultanés dans 16 endroits d’Istanbul, arrêtant 13 personnes suspectées d’être impliquées dans l’attaque dévastatrice.
Un officiel a déclaré que trois étrangers se trouvaient parmi les suspects en détention, mais n’a donné aucune information sur leur nationalité. L’anonymat de cette source est respecté en accord avec les directives du gouvernement.
Une autre source turque a déclaré que les trois kamikazes étaient des citoyens russe, ouzbek et kirghize.