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Itamar Ben Gvir s’est rendu sur le mont du Temple

Suite à cette déclaration du ministre de la Sécurité nationale, le bureau du Premier ministre rappelle que le "le statu quo n'a pas changé"

Le président de la commission des Finances de la Knesset, Moshe Gafni, lors d'une réunion à la Knesset, à Jérusalem, le 26 septembre 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)
Le président de la commission des Finances de la Knesset, Moshe Gafni, lors d'une réunion à la Knesset, à Jérusalem, le 26 septembre 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Le ministre d’extrême-droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déclaré jeudi qu’il avait prié lors d’une visite sur le mont du Temple le matin même.

Ben Gvir, qui a affirmé à plusieurs reprises que les Juifs avaient le droit de prier sur ce site, a écrit sur le réseau social X qu’il avait prié pour « la sécurité de nos soldats, le retour rapide des otages et une victoire totale ».

Les Juifs ne sont pas officiellement autorisés à prier sur le mont du Temple, mais la police israélienne, qui relève du ministère de Ben Gvir, tolère de plus en plus souvent des prières limitées.

On ne sait pas si Ben Gvir, qui s’est déclaré favorable à l’édification d’une synagogue sur le mont du Temple, a prié ouvertement ce jeudi.

En réponse à l’annonce de Ben Gvir, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a publié un communiqué indiquant que « le statu quo sur le mont du Temple n’a pas changé ».

Le fragile statu quo qui régit l’enceinte permet aux musulmans de prier et d’y entrer en général avec peu de restrictions, tandis que les non-musulmans, y compris les Juifs, ne peuvent s’y rendre que pendant des créneaux horaires limités.

La police ayant été plus indulgente ces derniers temps, des Juifs qui, par le passé, auraient été expulsés pour avoir simplement prononcé silencieusement une prière, ont récemment été jusqu’à se prosterner sur le mont.

Moshe Gafni, un député de la coalition de premier plan, a critiqué le ministre de la Sécurité nationale d’extrême-droite et l’a accusé d’avoir profané le site sacré et d’avoir provoqué « des effusions de sang ».

L’ultra-orthodoxe Gafni, qui est le numéro deux du parti Yahadout HaTorah et qui est le chef de sa faction Degel Hatorah, a écrit un article dans Yated Ne’eman – proche de son groupe – qui était intitulé « Le ministre Ben Gvir continue d’attiser les tensions avec une escalade dangereuse sur le Mont du Temple ».

« Ben Gvir porte gravement atteinte au caractère sacré du lieu ; il incite le monde entier à s’opposer au peuple juif et il conduit à des effusions de sang », a-t-il accusé, le journal précisant que des rabbins et des responsables ont fait part de leur mécontentement après ce déplacement du ministre sur le mont du Temple.

Alors que la communauté haredi est majoritairement opposée à la présence juive sur le site en raison du caractère sacré de ce dernier, une partie croissante de la communauté sioniste religieuse soutient ce pèlerinage sur le lieu le plus saint du Judaïsme et le nombre de Juifs entrant sur le site a grimpé en flèche au cours des dernières années.

La visite a également été condamnée par Mansour Abbas, membre de la Knesset et membre du parti islamiste Raam, qui a déclaré que le ministre d’extrême droite « profanait le caractère sacré de la mosquée Al-Aqsa », en référence au lieu de culte musulman situé au sommet du mont.

Le groupe terroriste du Hamas – qui a donné le nom d’opération « Déluge d’Al-Aqsa » à son attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, au cours de laquelle des envahisseurs armés ont tué quelque 1 200 personnes et pris 251 otages – a réagi à la visite de Ben Gvir dans un communiqué appelant « notre nation [les Palestiniens] à faire face à l’occupation et à aggraver la situation ».

Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a « condamné » la visite du ministre israélien, voyant dans ses « rituels talmudiques » sur le site de la mosquée Al-Aqsa une « provocation sans précédent envers des millions de Palestiniens et de musulmans ».

La Jordanie, qui administre le lieu, a également dénoncé, via son ministère des Affaires étrangères, « une visite provocatrice et inacceptable » ainsi qu’une « violation du statu quo historique et juridique » de l’esplanade des Mosquées.

Depuis son entrée au gouvernement fin 2022, Itamar Ben Gvir s’est rendu à plusieurs reprises sur ce site.

Troisième lieu saint de l’islam, l’esplanade des Mosquées est bâtie sur les ruines du second temple juif, détruit en l’an 70 par les Romains. Pour les juifs, c’est le mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme.

L’AFP a contribué à cet article.

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