Jafari : toute nouvelle guerre au Moyen-Orient s’achèvera avec « l’éradication » d’Israël
Le chef des Gardiens de la Révolution dit que les mandataires iraniens du Hamas et du Hezbollah "resteront unis" avec le "front de la résistance" pour vaincre le "régime sioniste"
Le commandant des Gardiens de la révolution iraniens a menacé jeudi que toute guerre future dans la région résulterait en l’annihilation d’Israël.
« C’est une affirmation prouvée qu’aujourd’hui, nous disons que toute nouvelle guerre mènera à l’éradication du régime sioniste », a déclaré Ali Jafari devant les journalistes iraniens à Téhéran, selon des agences de presse semi-officielles.
Il a indiqué qu’Israël a d’ores et déjà « vu une partie du pouvoir du front de résistance durant les guerres de 33 jours et de 22 jours » – faisant référence à la Seconde guerre du Liban en 2006 entre le Hezbollah et l’Etat juif et au conflit contre le Hamas en 2008 – « et aujourd’hui, maintenant que le formidable front de résistance s’est formé, cette parole se prouve ».
« Le destin du front de résistance est entrelacé, ses résistants sont unis et si Israël en agresse une partie, l’autre composante du front lui viendra en aide », a-t-il ajouté, selon une traduction parue sur le site Fars.
Lors de la conférence de presse, Jafari a également rejeté le désarmement du groupe terroriste du Hezbollah, basé au Liban, comme il a été demandé il y a quelques jours par l’Arabie saoudite.
« Le Hezbollah doit être armé pour combattre l’ennemi de la nation libanaise qu’est Israël. Naturellement, il doit avoir les meilleures armes pour protéger la sécurité du Liban. La question est non-négociable », a dit Jafari.
Jeudi également, le chef suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, a vivement recommandé au monde musulman de combattre la « tumeur cancéreuse » que serait Israël.
« Aujourd’hui, la question de la Palestine est la question essentielle au sein du monde musulman dans la mesure où ce pays islamique a été usurpé et transformé en moyen de saboter la sécurité de plusieurs pays de la région », a tweeté Khamenei. « On doit combattre cette tumeur cancéreuse [le régime sioniste] ».
Today, the issue of Palestine is the primary issue among the Muslim world, since it has been an Islamic country usurped and turned into a means of sabotaging the security of several countries in the region. This cancerous tumor [Zionist regime] should be fought against.
— Khamenei.ir (@khamenei_ir) November 23, 2017
Ces propos des responsables iraniens surviennent alors que le Premier ministre Saad Hariri est revenu à Beyrouth et a annoncé la suspension de sa démission, une initiative qui a suscité la surprise. Hariri avait annoncé son départ de son poste le 4 novembre alors qu’il se trouvait en Arabie saoudite, citant des craintes pour sa vie et l’influence croissante du Hezbollah et de son patron, l’Iran.
A son retour, il a appelé à éloigner le Liban des conflits qui déchirent le Moyen-Orient en respectant une « politique de distanciation » des « guerres, des conflits de l’extérieur et des querelles régionales » – faisant une allusion claire aux interventions du mouvement terroriste du Hezbollah.
Les chefs iraniens appellent régulièrement à la disparition d’Israël. L’Iran finance, forme et arme des groupes terroristes à Gaza, en Cisjordanie et au Liban.