Jean-Marie Le Pen « soutient » sa fille, a de la « sympathie » pour Zemmour
Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national à la présidentielle, est confrontée à des défections dans son camp au profit de Zemmour et des hésitations de Marion Maréchal

Jean-Marie Le Pen, figure historique de l’extrême-droite, a affirmé dimanche soutenir sa fille, candidate du Rassemblement national à la présidentielle, tout en assurant avoir de la « sympathie » pour Eric Zemmour, rival de Marine Le Pen dans la course à l’Elysée.
« Bien sûr, je soutiens ma fille qui est la candidate du Rassemblement national. C’est assez naturel », a-t-il déclaré sur LCI avant de rencontrer Marine Le Pen, confrontée à des défections dans son camp au profit de Zemmour et des hésitations de sa propre nièce Marion Maréchal.
Même s’il n’est « pas engagé dans la campagne électorale proprement dite », Jean-Marie Le Pen, 93 ans, a confié ses sentiments envers l’ancien polémiste: « J’ai de la sympathie pour Eric (Zemmour). Il n’y a pas de problème ».
Concernant les derniers ralliements à Eric Zemmour, le fondateur du Front national (devenu RN) a minimisé ces mouvements: « La trahison est une habitude dans la politique ».

Jean-Marie Le Pen est ensuite revenu sur les hésitations de Marion Maréchal: « Ca arrive que des gens aient des opinions divergentes. C’est regrettable que cela soit dans le cours de la campagne électorale et je comprends que Marine Le Pen en soit choquée quand même. Les passions l’emportent sur la raison », a-t-il souri.
Marion Maréchal avait indiqué jeudi soir au Parisien: « Je réfléchis, aucune décision n’est prise », mais « si je soutiens Éric (Zemmour), ce n’est pas juste pour passer une tête et dire coucou ».
Le lendemain, Marine Le Pen avait jugé cela « brutal, violent », en insistant sur « l’aspect personnel » de leur relation et en assurant être « mieux placée » à l’extrême-droite pour gagner.