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Jérusalem : des ultra-orthodoxes manifestent contre l’arrestation de désertrices

La police a interpelé 7 manifestants ; Avidgor Liberman accuse les protestataires d'essayer de créer un "État dans l'État"

Des hommes ultra-orthodoxes affrontent la police lors d'une manifestation dénonçant l'arrestation de femmes haredim ne s'étant pas présentées au service militaire, à Jérusalem, le 24 juin 2019. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)
Des hommes ultra-orthodoxes affrontent la police lors d'une manifestation dénonçant l'arrestation de femmes haredim ne s'étant pas présentées au service militaire, à Jérusalem, le 24 juin 2019. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

Des centaines d’extrémistes ultra-orthodoxes ont manifesté et bloqué des routes à Jérusalem lundi soir, pour dénoncer l’arrestation de trois femmes accusés d’avoir évité le service militaire.

Les jeunes femmes haredim auraient été arrêtées pour ne pas avoir informé l’armée israélienne qu’elles étaient religieuses et donc exemptées de service — une option choisie par la majorité des femmes ultra-orthodoxes.

Ces interpellations ont poussé la faction extrémiste, Edah Chareidis, à appeler à manifester. De jeunes hommes se sont ainsi affrontés aux forces de l’ordre, ont brûlé des poubelles et bloqué la rue Bar Ilan par intermittence.

La police a empêché les manifestants de bloquer la route de façon ininterrompue et procédé à l’arrestation de sept personnes.

Un journaliste d’un journal local a indiqué que lui et trois photographes avaient été violentés par des policiers lors de la manifestation.

S’adressant au chef de la police de Jérusalem, Doron Yadid, Liran Tamari du Yedioth Jerusalem a tweeté : « Il est temps que certains policiers de Jérusalem apprennent que les journalistes ne sont pas des ennemis ».

Ces dernières années, plusieurs grandes manifestations ont été organisées contre l’armée israélienne, par un groupe extrémiste non sioniste, appelée Faction Jérusalem.

Des hommes ultra-orthodoxes affrontent la police lors d’une manifestation dénonçant l’arrestation de femmes haredim ne s’étant pas présentées au service militaire, à Jérusalem, le 24 juin 2019. (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

La plus grande partie de la communauté ultra-orthodoxe refusent le service militaire qui s’applique à la plupart des Israéliens, et la communauté bénéficie depuis longtemps d’exemptions de service pour se consacrer aux études religieuses.

Le dirigeant d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, dont la querelle avec les partis ultra-orthodoxes siégeant à la Knesset a empêché la formation d’une coalition gouvernementale et entraîné la convocation de nouvelles élections législatives, a accusé les manifestants de tenter de former un « État dans l’État d’Israël ».

Cette tentative « menace le tissu même de la société israélienne », a-t-il ainsi déclaré dans un communiqué.

« C’est pour cette raison que nous avons exigé et exigerons à l’avenir que la loi sur la conscription militaire soit adoptée telle quelle », a ajouté Avidgor Liberman, répétant la condition qu’il avait imposée pour rejoindre le gouvernement de coalition de Benjamin Netanyahu, à laquelle les formations ultra-orthodoxes ont apporté leur veto.

Il a également exigé que l’on fasse preuve de « sévérité à l’égard des émeutiers et surtout à l’égard de ceux qui les encouragent, les soutiennent et les financent ».

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