Blanquer dénonce « l’islamo-gauchisme » dans les universités françaises
Appelant à "combattre le fanatisme", le ministre pointé du doigt toutes les formes de "complicités intellectuelles" de crimes comme celui du professeur Samuel Paty
Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a dénoncé jeudi matin « l’islamo-gauchisme » qui « fait des ravages à l’université », prenant notamment pour cibles le syndicat étudiant UNEF et la France Insoumise.
« Notre société a été beaucoup trop perméable à des courants de pensée », a déclaré le ministre dans une interview à Europe 1. « Ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme fait des ravages », poursuit le ministre de l’Education nationale ».
« Il fait des ravages à l’université, il fait des ravages quand l’UNEF cède à ce type de chose, il fait des ravages quand dans les rangs de la France Insoumise, vous avez des gens qui sont de ce courant-là et s’affichent comme tels. Ces gens-là favorisent une idéologie qui ensuite, de loin en loin, mène au pire », a affirmé Jean-Michel Blanquer.
Appelant à « combattre le fanatisme », il pointé du doigt toutes les formes de « complicités intellectuelles » de crimes comme celui du professeur Samuel Paty, assassiné pour avoir montré des caricatures de Mahomet.
Ces propos font suite à une surenchère politique depuis l’assassinat du professeur. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a suscité un début de polémique mardi, se disant « choqué » par la vue des rayons « communautaires » des supermarchés.
Jeudi démarre le Grenelle de l’éducation, dont le ministre a promis qu’il déboucherait dans trois mois sur une augmentation des salaires des enseignants ou encore sur des mesures de protection supplémentaires.
Ce Grenelle était déjà prévu à l’agenda du ministère mais il a été revu depuis l’assassinat de Samuel Paty pour mettre davantage en avant « le professeur au centre de la société ».