Joe Biden désavoue Linda Sarsour après son intervention à un forum Démocrate
La campagne de Biden a déclaré qu'il condamnait les positions de la militante palestino-américaine et s'opposait au mouvement BDS

WASHINGTON — Joe Biden, le candidat démocrate à la présidentielle, a désavoué la militante américano-palestinienne Linda Sarsour après qu’elle est apparue lors d’un meeting en ligne de Musulmans qui feront campagne pour Biden.
« Joe Biden a été un soutien ferme d’Israël et un opposant vigoureux de l’antisémitisme tout au long de sa vie, il condamne évidemment ses opinions et s’oppose au BDS, tout comme le fait le programme démocrate », a déclaré Andrew Bates, un porte-parole de la campagne Biden, dans un communiqué mardi à CNN, en référence au soutien de Sarsour pour le mouvement BDS contre Israël. « Elle n’a pas le moindre rôle dans la campagne de Biden ».
Cet après-midi là, Sarsour avait fait une apparition à l’assemblée en ligne de la Commission nationale démocrate des Musulmans et des Alliés. Les Républicains ont immédiatement réagi à son apparition, et des officiels du parti ont publié des messages sur les réseaux sociaux.
« Si Linda Sarsour est le visage du parti Démocrate, alors le parti Démocrate est vraiment devenu le parti de l’antisémitisme et est bien trop toxique pour les Juifs américains », a déclaré la Coalition juive républicaine.
Sarsour, qui était membre de la campagne du rival de Biden aux primaires Bernier Sanders, a été impliquée dans de nombreuses polémiques sur ses critiques liées à Israël, notamment des déclarations qui ont été perçues antisémites. L’année dernière, elle avait tenté de revenir sur une déclaration enregistrée dans laquelle elle critiquaient les Sionistes progressistes comme étant des soutiens de la suprématie juive.
« Comment peut-on être contre la suprématie blanche en Amérique et l’idée d’être un état basé sur la race et la classe, mais ensuite soutenir un état comme Israël qui est basé sur la suprématie, qui est construit sur l’idée que les Juifs sont supérieurs à n’importe qui d’autre », avait dit Sarsour à un événement.
Elle avait ensuite déclaré qu’elle faisait spécifiquement référence à la loi de l’Etat-Nation d’Israël, adoptée en 2018, qui stipule que Jérusalem est la capitale d’Israël, que l’auto-détermination nationale dans l’Etat d’Israël est « unique au peuple juif » et que l’hébreu est la langue de l’Etat – alors que l’arabe, auparavant une langue officielle, est maintenant considérée comme ayant « un statut spécial dans l’état ».