Jordanie : 5 000 manifestants rassemblés devant l’ambassade d’Israël
Des manifestants tentent de prendre d'assaut l'ambassade d'Israël à Amman pour la deuxième fois en 24 heures

Environ 5 000 personnes manifestent mercredi près de l’ambassade d’Israël à Amman, après une explosion à proximité d’un hôpital de Gaza, qui a fait des centaines de morts et dont Israël et les groupes terroristes palestiniens se rejettent la responsabilité.
Israël a présenté des preuves attribuant la responsabilité du tir à l’origine de l’explosion aux terroristes palestiniens.
Déployées en nombre sur les lieux selon un journaliste de l’AFP, les forces de sécurité ont empêché les manifestants de s’approcher du bâtiment dans le quartier de Rabieh, dans l’ouest de la capitale, et bloqué toutes les routes menant à l’ambassade.
Les manifestants tentaient de prendre d’assaut l’ambassade d’Israël à Amman, en Jordanie, pour protester contre la guerre à Gaza.
Israël aurait évacué l’ambassade il y a plusieurs jours.
Les manifestants avaient déjà tenté de pénétrer dans l’ambassade la nuit dernière et avaient été dispersés par la police jordanienne.
La Jordanie, pays lié depuis 1994 par un traité de paix ayant mis fin à l’état de guerre avec le voisin israélien, a réagi à l’explosion en faisant porter à Israël « la responsabilité de ce grave incident ».
Estimés à quelque 5 000 selon une source de sécurité s’exprimant sous couvert de l’anonymat, les manifestants brandissent des drapeaux palestiniens.
???????????????????? ????????: In #Amman, the capital of #Jordan, a crowd surrounded the #Israeli embassy and is preparing to storm the building.#Gaza #hospital #Palestine #Israel pic.twitter.com/KzoBOglymW
— Globe Eye News (@GlobeEyeNews) October 18, 2023
« Disons-le ouvertement, nous ne voulons pas d’ambassade », « Pas d’ambassade sioniste sur le sol jordanien » ou encore « Pas d’ambassade américaine sur le sol jordanien », scandent-ils.
Ils ont également crié des slogans contre le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le qualifiant de « traître » et appelé le roi Abdallah II de Jordanie à leur « ouvrir les deux ponts » reliant le pays à Israël.
Des photos du président américain Joe Biden et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu barrées de la mention, en arabe et en anglais « criminels de guerre » et « partenaires dans le crime », sont aussi brandies par la foule.
« Révolution jusqu’à la victoire », « La normalisation est une trahison » (en référence aux liens établis avec Israël, NDLR) ou encore « Expulsez l’ambassadeur et fermez l’ambassade » d’Israël, peut-on lire encore sur les pancartes des manifestants.

Biden a appuyé mercredi la version israélienne imputant l’explosion dans l’hôpital mardi soir à un tir de roquette du Jihad islamique palestinien, un groupe terroriste allié du groupe terroriste palestinien du Hamas. Ce dernier, et nombre de pays arabes, imputent la frappe à Israël en dépit de son démenti et des preuves.