Jordanie : des mesures pour soulager la souffrance des chevaux de Petra
Plus de 1 300 ânes et chevaux sont surmenés et maltraités aujourd'hui sur le site touristique phare du pays
Les autorités de Petra en Jordanie ont adopté un nouveau règlement pour alléger les souffrances des chevaux qui transportent les touristes sur le fameux site antique, où des écuries et une clinique équine ont été installées.
Le texte, dont l’AFP a obtenu mardi une copie, prévoit la suspension ou le retrait de l’autorisation de travailler sur le site touristique pour tout propriétaire de chevaux qui épuise ou maltraite les bêtes. Ceux qui font galoper les équidés à vive allure ou leur font porter de lourdes charges seront sanctionnés.
Surmenés et maltraités, plus de 1 300 ânes et chevaux travaillent aujourd’hui sur ce site touristique phare de la Jordanie et font vivre environ 8 000 personnes.
En mars 2015, deux ONG -l’organisation de protection des animaux Four Paws (Quatre pattes), basée à Vienne, et la Fondation jordanienne de la princesse Alia- avaient lancé un projet afin d’améliorer les conditions de vie et de travail des chevaux.
C’est dans ce cadre que des étables et des aires de repos à l’ombre ont récemment été installées à l’entrée du site et qu’une clinique équine a été rénovée et équipée pour soigner les chevaux blessés.
« Beaucoup de gens en Europe nous appelaient pour se plaindre de la situation des chevaux ici à Petra. Il y a deux ans, c’était en quelques sorte un désastre », a déclaré le président de Four Paws, Heli Dungler, venu lundi à Petra avec la princesse Alia pour vérifier les nouvelles conditions de vie des chevaux.
Les chevaux ont désormais un endroit frais pour se reposer, se nourrir et boire.
« Ils peuvent récupérer et reprendre des forces. Je suis très heureux que (…) nous ayons été en mesure de construire ces écuries et de (soigner) les chevaux », a déclaré M. Dungler.
La princesse Alia, très impliquée dans la protection des animaux, a espéré que les propriétaires de chevaux « coopèrent » et respectent la nouvelle réglementation.
Ces mesures devraient aussi être un moyen de promouvoir l’image du site, dont la fréquentation par des visiteurs étrangers a quasiment été divisée par trois en cinq ans, passant de près de 900 000 en 2010 à 315 000 en 2015 selon les chiffres du ministère du Tourisme.