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Jordanie : deux accusés, proches de Ryad, vont être jugés pour sédition

Il s'agit de Bassem Awadallah, ex-chef du bureau royal et détenteur de la nationalité saoudienne, et de Cherif Hassan ben Zaid, un temps émissaire spécial du roi jordanien à Ryad

Le prince Hamza Bin Al-Hussein, à droite, et le prince Hashem Bin Al-Hussein, à gauche, frères du roi Abdallah II de Jordanie, assistent à l'ouverture du parlement à Amman, en Jordanie, le 28 novembre 2006. (AP Photo / Mohammad abu Ghosh, fichier)
Le prince Hamza Bin Al-Hussein, à droite, et le prince Hashem Bin Al-Hussein, à gauche, frères du roi Abdallah II de Jordanie, assistent à l'ouverture du parlement à Amman, en Jordanie, le 28 novembre 2006. (AP Photo / Mohammad abu Ghosh, fichier)

Deux prévenus considérés comme proches de l’Arabie Saoudite, soupçonnés d’avoir participé en avril à un complot visant à « déstabiliser la sécurité du royaume » jordanien, seront jugés prochainement par la Cour de sureté de l’Etat.

Une source officielle a indiqué mercredi que « l’instruction était terminée et que le dossier avait été transféré au procureur général auprès de cette cour ».

Elle jugera Bassem Awadallah, ancien chef du bureau royal et également détenteur de la nationalité saoudienne, ainsi que Cherif Hassan ben Zaid, un temps émissaire spécial du roi jordanien en Arabie saoudite.

Selon la procédure, le procureur général de la Cour de sûreté de l’Etat doit désormais établir l’acte d’accusation et fixer une date pour le procès.

Une crise sans précédent avait secoué début avril la monarchie jordanienne : le prince Hamza, demi-frère du roi de Jordanie, avait alors été accusé d’avoir mis en danger la monarchie, ce dont il se défend.

L’Arabie saoudite, poids lourd régional, avait été la première à réagir après l’annonce de ce complot. Le palais royal saoudien avait exprimé sur Twitter « son appui total » à la Jordanie « et aux décisions et mesures prises par le roi Abdallah II et le prince héritier Hussein pour sauvegarder la sécurité et la stabilité ».

Bassem Awadallah est considéré par plusieurs médias jordaniens comme étant proche du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Le 28 avril, le parquet de sûreté de l’Etat a libéré 16 détenus dans le cadre de cette affaire, quelques heures après l’appel lancé par plusieurs personnalités et chefs de clan au roi Abdallah pour qu’il « pardonne à leurs enfants qui étaient à l’origine de ce conflit », selon un communiqué du palais royal jordanien.

Le prince Hamza, lui, ne sera pas jugé, ayant promis de « rester fidèle » au roi qui lui a retiré en 2004 le titre de prince héritier au profit de son propre fils aîné.

Pour tenter de mettre fin à cet épisode inédit dans les annales du royaume hachémite, le procureur d’Amman a imposé l’omerta sur l’enquête « des services de sécurité concernant le prince Hamza et d’autres » personnes.

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