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Juifs italiens: le « recensement » des Roms présente des relents du fascisme passé

Des parallèles avec la Shoah ont été remarqués après que le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini a ordonné le décompte de la minorité tzigane du pays

Le leader du parti d'extrême droite italien de la Ligue Matteo Salvini lève les pouces au siège de la formation à Milan, le 5 mars 2018 (Crédit : AFP/Piero Cruciatti)
Le leader du parti d'extrême droite italien de la Ligue Matteo Salvini lève les pouces au siège de la formation à Milan, le 5 mars 2018 (Crédit : AFP/Piero Cruciatti)

ROME — La communauté juive italienne a condamné un appel lancé par le ministre de l’Intérieur, issu de la ligne dure, à recenser la population rom.

L’Union des communautés juives italiennes (UCEI) a estimé dans un communiqué émis mardi que l’appel lancé par Matteo Salvini de faire un « recensement » des Roms en Italie rappelait les législations antisémites introduites par le gouvernement fasciste dans le pays à la veille de la Shoah, en 1938.

Salvini, à la tête du parti de la Ligue de droite, a indiqué à une chaîne de télévision lundi qu’il avait demandé au ministère de préparer un dossier sur la situation des Roms en Italie afin de déterminer  » ‘qui’, ‘comment’ et combien’. »

Cette déclaration a suscité une vague de protestations de la part de l’opposition de centre-gauche.

Plus tard, Salvini a précisé qu’il n’avait pas l’intention de « créer des dossiers ou prendre les empreintes digitales » des Roms au niveau individuel.

L’annonce faite par Salvini « d’un recensement possible, spécifique de la population rom nous inquiète et réveille des souvenirs des mesures racistes qui avaient été prises il y a seulement 80 ans et qui, malheureusement, ont été oubliées », a dit le communiqué de l’UCEI.

La formation de Salvini, lors des élections du 4 mars, a remporté des victoires dans une grande partie du nord de l’Italie avec une véhémente plate-forme anti-immigration.

Le communiqué de l’UCEI a expliqué qu’il n’y avait « pas de recherche de consensus, pas d’anxiété au niveau de l’ordre public qui viennent justifier cette proposition perturbante de désigner des catégories sociales spécifiques de citoyens, de les recenser et de les soumettre à des politiques sécuritaires spéciales qui leur seraient exclusivement réservées ».

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