Julianna Margulies raconte les entrevues menaçantes avec Weinstein et Steven Seagal
Selon l’actrice juive, une directrice de casting lui avait menti en lui disant qu'elle rencontrerait Seagal
L’actrice Julianna Margulies a raconté vendredi ses rencontres lourdes de menaces organisées dans une chambre d’hôtel avec le producteur de films Harvey Weinstein et l’acteur Steven Seagal, tous deux accusés de harcèlement sexuel.
Margulies, la star de l’émission télévisée « The Good Wife », a déclaré dans une interview diffusée dans l’émission « Just Jenny » sur la chaîne Sirius XM que lorsqu’elle avait 23 ans, une directrice de casting lui avait dit que Seagal voulait revoir une scène dans sa chambre d’hôtel.
Après que Margulies a rétorqué qu’il était tard et qu’elle n’avait pas d’argent pour un taxi, la directrice de casting lui avait répondu : « Ne vous inquiétez pas, nous vous rembourserons. Et je suis là, moi, une femme. »
Cependant, quand elle était arrivée, Margulies avait noté que la directrice de casting n’était pas à l’hôtel.
« Je suis arrivée à l’hôtel à 10h40, et elle n’était pas là. Et il [Seagal] l’était. Seul. Et il s’est assuré que j’avais bien aperçu son arme, je n’avais jamais vu une arme à feu en vrai auparavant. Et je m’en suis sortie indemne, » dit-elle.
« Je n’ai pas été violée et je n’ai pas été blessée. Je ne sais pas comment je suis sortie de cette chambre d’hôtel », a-t-elle ajouté. « J’ai, d’une certaine façon, réussi à m’extirper de là ».
Se référant à la directrice de casting qui avait organisé la rencontre, Margulies a dit : « Elle m’a piégée. »
L’actrice juive a également décrit un incident similaire avec Harvey Weinstein en 1996. Marguiles, à qui on lui avait dit que la réunion concernait un rôle dans l’un des prochains films de Weinstein, a insisté pour qu’une assistante l’accompagne dans la chambre d’hôtel suite à son expérience avec Seagal.
« Il a ouvert la porte en peignoir », dit-elle. « J’ai pu voir qu’il y avait des bougies allumées dans la pièce, et il y avait un dîner pour deux. Et je l’ai vu regarder [l’assistante], de manière perçante. »
Marguiles a alors regardé l’assistante et l’a « attrapée en haussant les épaules, comme pour lui demander : ‘Que puis-je faire ? »
Weinstein, a-t-elle noté, a paru « furieux » en constatant la présence de l’assistante. Il a dit à Margulies : « Je voulais juste dire, bonne audition, » avant de claquer la porte.
Vendredi, la police de New York a déclaré que les allégations de viol de l’actrice contre Weinstein étaient crédibles, et que si le magnat du film se trouvait dans l’Etat et que l’accusation était plus récente, les forces de l’ordre auraient immédiatement procédé à son arrestation.
L’inspecteur en chef Robert Boyce a déclaré que les enquêteurs ont interviewé l’actrice Paz de la Huerta. Elle a publiquement accusé Weinstein de l’avoir violée à deux occasions dans son appartement en 2010 et a appelé la police à ce sujet le 26 octobre.
Un courriel envoyé à Sallie Hofmeister, représentant de Weinstein, est pour le moment resté sans réponse. Weinstein, 65 ans, a déjà démenti toutes les allégations de relations sexuelles non consensuelles.
L’enquête intervient un mois après que le New York Times a publié un article comportant des accusations de harcèlement sexuel contre Weinstein, ce qui a conduit à son renvoi de l’entreprise qu’il avait cofondée et à son expulsion de l’organisation qui décerne les Oscars. Depuis lors, des dizaines de femmes se sont manifestées pour raconter des histoires similaires de harcèlement ou d’agression.
Seagal, soupçonné par Jenny McCarthy d’avoir insisté pour qu’elle se déshabille lors d’une audition en 1998, a récemment été accusé de gestes sexuels inappropriés par la correspondante de Inside Edition, Lisa Guerrero, qui a déclaré à Newsweek qu’il lui avait ouvert la porte en robe de soi alors qu’elle arrivait à son domicile. Il avait ensuite voulu avoir un entretien privé avec elle.