Kinneret Gat, 67 ans : Une enseignante dévouée qui adorait voyager et chanter
Elle a été assassinée par les terroristes du Hamas dans son habitation du kibboutz Beeri, le 7 octobre
Kinneret Gat, âgée de 67 ans, a été assassinée par les terroristes du Hamas au kibboutz Beeri, le 7 octobre.
Sa fille Carmel Gat et sa belle-fille Yarden Roman-Gat, qui rendaient visite à Kinneret et à son mari, Eshel, pour la fête de Simhat Torah, avaient été toutes les deux kidnappées ce jour-là. Yarden a été libérée le 29 novembre dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu négocié par le Qatar qui a permis à 105 civils détenus en captivité d’être libérés. Carmel est encore aux mains du Hamas, dans la bande de Gaza.
Le fils de Kinneret, Alon, et sa fille de trois ans, Geffen, ont aussi été enlevés par les terroristes mais ils ont pu échapper à la garde de leurs ravisseurs et prendre la fuite.
A partir des messages qui ont été envoyés via le groupe WhatsApp familial, après l’attaque, la famille a pu comprendre que Kinneret avait conseillé à Eshel de rester caché dans les toilettes – là où il se trouvait quand les terroristes étaient entrés dans la maison, le 7 octobre, juste avant sept heures du matin. Il a survécu, même si les terroristes ont criblé de balles l’habitation et qu’ils ont tenté d’y mettre le feu.
Après avoir été traînée hors de la maison, Kinneret est apparue dans des vidéos qui ont circulé dans les jours qui ont suivi l’attaque, les mains liées, marchant aux côtés de résidents âgés sous la direction des terroristes du Hamas à travers le kibboutz avant d’être abattus.
Sa mort a été confirmée le 16 décembre et sa famille a organisé un service en sa mémoire dans la vallée du Jourdain « pour l’accompagner lors de son dernier voyage ».
Née au kibboutz Degania Bet, Kinneret était une enseignante dévouée et une guide touristique qui adorait voyager et qui partageait cette passion avec tous ceux qui l’entouraient.
Un autre membre du kibboutz Beeri, Adi Zohar, a dit que Kinneret était « une femme de valeur qui réfléchissait hors des sentiers battus ».
« Je pouvais parler avec elle de tout et de rien et ce que j’aimais le plus, c’est quand elle me racontait des histoires ‘de l’ancien temps’, quand elle venait tout juste de s’installer à Beeri », a ajouté Zohar sur Facebook. « Kinneret adorait voyager, découvrir de nouveaux endroits en Israël et à l’étranger. A chaque fois qu’elle revenait de quelque part, j’étais émerveillé par l’amour qu’elle portait aux voyages ».
Le 7 novembre – c’était le jour qui aurait dû être celui de son 68e anniversaire – Gil Dickmann, le petit-fils de Kinneret qui s’est beaucoup investi dans les initiatives visant à obtenir la libération des otages à Gaza au sein de la société civile, lui a dédicacé une chanson à la radio militaire.
« Kinneret était une femme et une éducatrice étonnante et plus que tout, elle aimait chanter et voyager. Quand elle ne voyageait pas, elle adorait chanter », a-t-il dit dans sa dédicace. « Pour son soixantième anniversaire, nous nous sommes rassemblés avec tous ses amis et elle a imprimé une liste de cinquante chansons en me demandant d’apprendre à toutes les jouer à la guitare, de manière à ce que tout le monde puisse chanter. Des chansons des années 1950 et 1960, de son enfance ».
Dickmann a ajouté que lors du service organisé en sa mémoire, ses amis et sa famille avaient chanté la paix. « Je veux penser que nous pouvons encore croire en l’autre, que nous pouvons encore croire dans les êtres humains. Des deux côtés, Juifs, arabes. Que nous pouvons vivre ici et dans ce monde en paix », a-t-il déclaré.