La Banque centrale d’Israël maintient son taux d’intérêt à 4,5 %
Selon la Banque d'Israël, "l'incertitude géopolitique persistante retarde le retour de l'économie au niveau d'activité qui la caractérisait avant la guerre"
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
La Banque centrale d’Israël a décidé lundi de maintenir les taux d’intérêt à 4,5 %, alors que l’incertitude géopolitique accrue dans le cadre des guerres entre Israël et les groupes terroristes palestinien du Hamas et chiite libanais du Hezbollah, soutenus par l’Iran, continuent de faire des ravages sur l’économie.
« L’incertitude géopolitique persistante retarde le retour de l’économie au niveau d’activité qui la caractérisait avant la guerre », a indiqué la Banque d’Israël dans un communiqué.
« Les indicateurs les plus récents de l’activité économique indiquent une image mitigée du niveau d’activité économique au quatrième trimestre, avec une légère tendance à l’affaiblissement. »
« Sur les marchés financiers, la prime de risque d’Israël a diminué, bien qu’elle reste élevée », a ajouté la banque.
Avant cette décision, les économistes s’accordaient à dire que le taux de base resterait stable, mais qu’ils prévoyaient que les coûts d’emprunt pour les détenteurs de prêts immobiliers, entre autres, pourraient commencer à baisser l’année prochaine pour atteindre un niveau de 4 % d’ici la fin de 2025, à l’instar de ce qui se passe aux États-Unis et en Europe.
En janvier de cette année, la Banque d’Israël avait réduit ses taux d’intérêt de 25 points de base, passant de 4,75 % à 4,5 %, pour la première fois depuis près de quatre ans, afin de soutenir les ménages et les entreprises, alors que l’économie était mise à mal par la guerre menée contre le Hamas et que l’environnement inflationniste faiblissait. Depuis lors, les coûts d’emprunt sont restés inchangés, dans un contexte de pressions inflationnistes accrues, de tensions régionales persistantes et de dépenses fiscales plus élevées en raison de l’augmentation des coûts de la défense.
En septembre, l’inflation annuelle d’Israël est passée de 3,6 % en août à 3,5 %, après une accélération de 3,2 % en juillet et de 2,9 % en juin. En octobre, il est resté stable à 3,5 %. Toutefois, il reste supérieur à la fourchette cible de 1 % à 3 % fixée par le gouvernement.
« La trajectoire des taux d’intérêt sera déterminée en fonction de la convergence de l’inflation vers son objectif, de la stabilité continue des marchés financiers, de l’activité économique et de la politique fiscale », a ajouté la Banque centrale.