La Berd veut lever 900 M EUR pour les réfugiés syriens
Les financements permettraient entre autres d'améliorer les systèmes locaux de gestion des eaux, de collecte des ordures

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a promis mercredi des financements pouvant permettre de lever 900 millions d’euros au total pour les réfugiés syriens.
« Nous développons des projets d’infrastructures et d’investissement du secteur privé en Turquie et en Jordanie pour soutenir les communautés qui accueillent les réfugiés », a déclaré le président de la banque, Suma Chakrabarti, à la veille de la conférence des donateurs pour les réfugiés syriens jeudi à Londres.
« Nous financerions 500 millions d’euros de transactions nouvelles, sujettes à la mobilisation de 400 millions d’euros de contributions additionnelles », a-t-il ajouté.
Cette dernière somme doit provenir de donateurs, gouvernements ou institutions comme l’Union européenne (UE).
Les financements permettraient entre autres d’améliorer les systèmes locaux de gestion des eaux, de collecte des ordures et de transport urbain pour les aider à faire face à l’afflux de réfugiés.
La Berd a été créée en 1991 pour favoriser la transition vers l’économie de marché des pays de l’ancien bloc soviétique. Elle a depuis élargi son champ d’action et a ainsi décidé en 2012 de s’étendre au sud et à l’est de la Méditerranée, dans des pays comme la Jordanie, où elle a lancé des investissements dans les infrastructures d’eau.
La candidature du Liban a aussi été acceptée fin 2015 mais le pays n’a pas encore fait l’objet d’interventions.
L’annonce de la Berd intervient alors que des dirigeants du monde entier tenteront jeudi à Londres de réunir neuf milliards de dollars pour les 18 millions de Syriens victimes de la guerre, avec l’ambition d’endiguer la crise des réfugiés qui, du Moyen-Orient à l’Europe, pèse sur les pays d’accueil.
Le Premier ministre David Cameron reçoit pour l’occasion plus de 70 responsables internationaux, dont la chancelière allemande Angela Merkel et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, mais aussi des représentants d’ONG ou du secteur privé.