La branche armée du Hamas annonce avoir exécuté un de ses membres
Depuis le début de l'année 2016, quatre peines de mort ont été infligées à des Gazaouis accusés d'espionnage au profit d'Israël

La branche armée du mouvement islamiste terroriste palestinien Hamas, qui dirige la bande de Gaza, a annoncé dimanche avoir exécuté un de ses membres, condamné à mort par une cour martiale, une première dans l’histoire des brigades Ezzedine al-Qassam.
« Les brigades Qassam annoncent que la peine de mort prononcée contre leur membre Mahmoud Echtaoui a été appliquée ce jour à 16 heures », indique la branche armée du Hamas dans un communiqué.
Ce texte ne détaille pas les accusations à l’encontre du combattant, sinon le fait que « la justice militaire et islamique des brigades a prononcé cette peine car il avait violé les règles et l’éthique » du groupe.
Des accusations d’espionnage au profit d’Israël pesaient contre M. Echtaoui, un haut responsable des brigades Qassam, notamment en charge des tunnels d’attaques, ont indiqué des sources proches de la formation.
C’est la première fois que les brigades Qassam annoncent l’exécution d’un de leurs membres condamné au sein même du mouvement.
Selon ces mêmes sources, M. Echtaoui était en charge d’une très importante unité d’hommes au sein des brigades Qassam et surtout était un proche collaborateur de Mohammed Deif, l’insaisissable chef des brigades que l’armée israélienne a une nouvelle fois tenté d’assassiner après cinq échecs lors de la dernière guerre dans la bande de Gaza à l’été 2014.
Un certain nombre des condamnations dans la bande de Gaza sont prononcées sous l’accusation d’espionnage pour Israël par des tribunaux, civils ou militaires.
Le Centre palestinien des droits de l’Homme (PCHR), l’une des organisations les plus actives pour la défense des droits de l’Homme dans les Territoires palestiniens, rapportait fin décembre que neuf peines capitales avaient été prononcées dans la bande de Gaza en 2015 et deux en Cisjordanie, dirigée par l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, avec laquelle le Hamas est à couteaux tirés.
Depuis le début de l’année 2016, quatre peines de mort ont été infligées à des Gazaouis accusés d’espionnage au profit d’Israël.