La Chine annonce « soutenir » le régime syrien
Pékin, qui se déclare « ami de la Syrie », tient comme Téhéran à maintenir Bashar el-Assad au pouvoir et se dit prêt à aider à « la sécurité nationale et la stabilité » de la Syrie
La Chine soutient le régime syrien dans « ses efforts pour maintenir la sécurité nationale et la stabilité », a affirmé lundi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian.
La Chine, en tant que pays « ami de la Syrie », est prête à « contribuer positivement pour empêcher la détérioration de la situation », a indiqué le porte-parole lors d’une conférence de presse régulière, alors que le régime de Bachar al-Assad a perdu le contrôle de la ville d’Alep.
La deuxième ville de Syrie est tombée la semaine dernière aux mains d’une alliance rebelle dominée par des islamistes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une première depuis le début de la guerre civile en 2011.
Depuis, Bachar al-Assad cherche à rallier le soutien de ses alliés, en particulier russes et iraniens.
Dimanche, les forces aériennes syriennes et russes ont riposté par des frappes meurtrières, d’après l’OSDH et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s’est rendu à Damas pour une rencontre avec Bachar al-Assad.
La Russie et l’Iran sont les principaux soutiens de la Syrie, mais les liens avec la Chine se sont renforcés ces dernières années.
En septembre 2023, le président chinois Xi Jinping et Bachar Al-Assad ont annoncé un « partenariat stratégique » bilatéral lors de la première visite du président syrien en Chine depuis 2004 – et une de ses rares visites hors du Moyen-Orient depuis le début de la guerre civile en 2011.
Xi Jinping avait déclaré à cette occasion que Pékin soutenait la Syrie dans sa lutte contre « les ingérences étrangères » et pour « la préservation de son indépendance nationale, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale », selon les médias d’État.
En mai dernier, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a réitéré son soutien à Damas dans sa « défense de la sécurité nationale » lors d’une rencontre avec son homologue syrien.