La Chine veut œuvrer à la « réconciliation » entre Palestiniens
Le Fatah et son rival le Hamas, en guerre à Gaza contre Israël, doivent chacun rencontrer à Pékin des responsables chinois les 20 et 21 juillet, selon le Fatah

La Chine a indiqué mardi qu’elle était disposée à faciliter la « réconciliation » entre les deux principaux mouvements palestiniens rivaux, le Fatah et le groupe terroriste du Hamas, après une information évoquant une réunion prochaine à Pékin.
Le Fatah, mouvement fondé par le dirigeant historique des Palestiniens Yasser Arafat, et son rival le Hamas, en guerre à Gaza contre Israël, doivent chacun rencontrer à Pékin des responsables chinois les 20 et 21 juillet, selon le Fatah.
Le Hamas n’a fait aucun commentaire sur des échanges qui pourraient ouvrir la voie à des pourparlers officiels entre les deux mouvements en vue d’une réconciliation.
Interrogé mardi, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Lin Jian, n’a pas formellement confirmé la tenue d’une rencontre à Pékin mais souligné que la Chine publierait « des informations en temps opportun ».
« La Chine soutient toutes les parties palestiniennes dans l’objectif de parvenir à la réconciliation et l’unité par le biais du dialogue et de la négociation », a souligné M. Lin, précisant que Pékin était « disposé » à « créer des opportunités » pour parvenir à cet objectif.
Les deux mouvements sont irréconciliables depuis le coup de force du Hamas qui a chassé l’Autorité palestinienne de la bande de Gaza en juin 2007, après plus d’un an de crise politique et de violences à la suite d’élections législatives.
Mais la guerre menée par Israël à Gaza contre le Hamas, déclenchée par l’attaque sans précédent de ce mouvement terroriste sur le sol israélien le 7 octobre, a relancé les appels à des discussions.
Le Fatah et le Hamas ont déjà été reçus à Pékin fin avril.
La diplomatie chinoise avait jugé les échanges encourageants et exprimé l’espoir de pouvoir pousser à « la réconciliation intra-palestinienne ».
Pékin a renforcé ces dernières années ses relations commerciales et diplomatiques avec le Moyen-Orient, dont une grande partie est traditionnellement sous influence américaine.
La Chine a ainsi supervisé et facilité le rapprochement diplomatique l’an passé entre deux grandes puissances régionales, l’Iran et l’Arabie saoudite.
Le géant asiatique, qui soutient de longue date la cause palestinienne, entretient de bonnes relations avec Israël malgré certaines tensions.