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La Cisjordanie traverse une troisième vague ; pas de vaccination de masse en vue

La ministre de la Santé de l'Autorité palestinienne recommande un autre confinement de deux semaines alors que le nombre d'infections est en hausse en Cisjordanie

Un Palestinien portant un masque de protection devant un magasin fermé dans la ville de Beit Sahur, en Cisjordanie, près de Bethléem, pendant le confinement imposé par la pandémie de COVID-19, le 24 février 2021. (Crédit : HAZEM BADER / AFP)
Un Palestinien portant un masque de protection devant un magasin fermé dans la ville de Beit Sahur, en Cisjordanie, près de Bethléem, pendant le confinement imposé par la pandémie de COVID-19, le 24 février 2021. (Crédit : HAZEM BADER / AFP)

Les Palestiniens de Cisjordanie font face à une spectaculaire augmentation du nombre d’infections au coronavirus, ou autrement dit à une troisième vague de l’épidémie dans la région, ont déclaré mercredi des responsables de santé de l’Autorité palestinienne (AP).

« Nous assistons à une troisième vague en Palestine. Malheureusement, nous assistons à une augmentation substantielle du nombre de personnes infectées, ainsi qu’à l’entrée de nouveaux variants du coronavirus », a déclaré mercredi soir la ministre palestinienne de la Santé Mai al-Kaila à la chaîne Al-Arabiya.

Après des semaines de stabilité relative, les cas de coronavirus ont augmenté en Cisjordanie. Près de 2 000 infections ont été enregistrées lundi, et 1 307 mercredi à midi.

Le nombre de patients dans un état grave ou critique a également augmenté, a déclaré al-Kaila dans un communiqué mercredi. Environ 48 % des respirateurs sont actuellement utilisés – le taux le plus élevé depuis le début de la pandémie, a-t-elle déclaré.

« Nous avons recommandé au gouvernement de mettre en place un confinement de deux semaines », a déclaré al-Kaila.

La situation dans la bande de Gaza s’est en revanche considérablement améliorée ces derniers jours. Alors que l’enclave côtière faisait face à des centaines de nouveaux cas quotidiens en décembre et janvier, elle n’a enregistré que 84 nouveaux cas au cours des dernières 24 heures. La bande de Gaza a entamé un timide retour vers une vie normale, avec la réouverture des écoles et des marchés populaires.

Des agents de santé palestiniens dans un hôpital de la ville de Naplouse en Cisjordanie, où des agents de santé ont été vaccinés contre le coronavirus plus tôt dans la journée, après la livraison de doses de vaccin par Israël, le 3 février 2021. (Crédit : Nasser Ishtayeh / Flash90)

Alors que le nombre de cas en Cisjordanie a augmenté, le nombre de tests revenant positifs est également passé de 10 % à 20-30 %, a déclaré al-Kaila à al-Arabiya. Ce taux de positivité élevé indique que le virus pourrait se propager encore plus largement sans être détecté.

Selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, 177 768 Palestiniens ont été infectés par le nouveau coronavirus – 123 049 en Cisjordanie et 54 719 à Gaza. La dernière vague d’infections a culminé à la mi-décembre, avant de diminuer peu à peu.

« La courbe épidémiologique au cours des deux dernières semaines était stable et il y avait une diminution des cas… Mais le nombre de tests positifs est maintenant passé à 25 % », a déclaré mardi Oussama al-Najjar, responsable de la santé palestinien, à la Radio palestinienne 4.

Al-Najjar a émis l’hypothèse que la hausse soudaine des cas était due à la propagation des variants britannique et sud-africaine parmi la population.

Malgré l’augmentation des infections, la campagne de vaccination de masse parmi les Palestiniens de Cisjordanie pourrait ne pas débuter avant des mois.

« Certainement des mois. Tout dépend du moment où nous recevrons les vaccins. D’ici la fin de l’année, nous espérons avoir obtenu suffisamment de vaccins pour vacciner 60 à 70 % de nos citoyens », a déclaré Ali Abd Rabbo, directeur général du ministère de la Santé, lors d’un appel téléphonique avec le Times of Israël la semaine dernière.

Les Palestiniens devraient recevoir 37 000 vaccins Pfizer de la part de l’initiative COVAX, fonds lancé par l’ONU, d’ici la fin du mois. Ils espèrent également recevoir jusqu’à 400 000 vaccins AstraZenaca de COVAX dans les semaines à venir, bien qu’aucune date précise de livraison n’ait encore été fixée.

Des Palestiniens à Naplouse, en Cisjordanie, le 16 janvier 2021, alors que le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Mohammed Shtayyeh inaugure une unité pour les patients COVID-19. (Crédit : Nasser Ishtayeh / Flash90)

Abd Rabbo a déclaré que les Palestiniens avaient également signé de manière indépendante un accord pour deux millions de doses du vaccin AstraZenaca qui devraient arriver dans les prochains mois.

« Ces retards ne concernent pas que la Palestine. Récemment, les pays européens ont critiqué AstraZenaca pour son retard. C’est un problème international », a déclaré Abd Rabbo.

Alors qu’Israël poursuit sa campagne massive de vaccination, seuls quelques milliers de Palestiniens ont été vaccinés. Environ 12 000 vaccins – pour la plupart des doses du Spoutnik V russe – sont arrivés à Ramallah début février. Environ 20 000 vaccins russes envoyés par les Émirats arabes unis sont également arrivés dans la bande de Gaza la semaine dernière.

Les responsables de l’Autorité palestinienne avaient déclaré qu’ils prévoyaient une livraison de vaccins d’ici la mi-février qui leur permettrait de commencer à vacciner la population en Cisjordanie et à Gaza. Mais le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammad Shtayyeh, a déclaré la semaine dernière que ce projet n’avait pas été réalisé.

« Il y a eu un retard dans la livraison du vaccin », a déclaré Shtayyeh au cabinet de l’Autorité palestinienne la semaine dernière, sans donner plus de détails.

Israël s’est également engagé à envoyer 5 000 doses de vaccin aux Palestiniens de Cisjordanie, dont 2 000 ont été livrées et sont en cours de distribution. L’Autorité palestinienne attend toujours les 3 000 autres et aucune date de livraison n’a été avancée.

Des médecins palestiniens soignent des patients aux urgences de l’hôpital al-Quds dans la ville de Gaza, le 7 septembre 2020. (Crédit : Khalil Hamra / AP)

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