La Cour suprême rejette l’appel de Raed Saleh
La Haute cour a décidé de réduire de deux mois la peine du dirigeant de la branche nord du Mouvement islamique, condamné en 2015 pour incitation à la haine

La Cour suprême israélienne a rejeté lundi une demande du prédicateur islamiste Raëd Saleh qui voulait faire appel de sa condamnation pour incitation à la violence, mais a réduit sa peine de onze à neuf mois de prison.
En octobre 2015, le prédicateur avait été condamné en appel à onze mois de prison pour incitation à la haine après avoir appelé en 2007 « tout musulman et arabe à venir en aide aux Palestiniens et à lancer une intifada islamique » pour le mont du Temple, lieu sacré pour les musulmans et les juifs à Jérusalem.
Son avocat avait alors dit qu’il s’adresserait à la Cour suprême pour faire une nouvelle demande d’appel.
La Cour suprême a rejeté cette demande lundi, mais a décidé de réduire de deux mois la peine de Raëd Saleh « en raison du fait que lors des neuf années écoulées depuis l’évènement, [Saleh] n’a pas commis de délits similaires », selon le texte du jugement.
Raëd Saleh, qui dirige la branche nord du Mouvement islamique, doit commencer à purger sa peine le 8 mai 2016.
Sa formation a été interdite en novembre par Israël qui l’accuse d’inciter les Arabes israéliens et les Palestiniens à la violence en propageant des « mensonges » au sujet du mont du Temple, site sensible de Jérusalem.
Elle a fait de ce site son cheval de bataille, mobilisant notamment dans la Vieille Ville de Jérusalem, d’où est partie la vague de violence qui depuis début octobre a coûté la vie à 29 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais.
Le Mouvement islamique a été créé au début des années 1970, tissant un réseau d’associations et de services sociaux parmi les Arabes Israéliens, mais s’est scindé en 1996 en deux entités distinctes, dont une seule, la « branche sud » du mouvement, participe aux institutions israéliennes.