La détention de Salah Hamouri renouvelée pour 4 mois supplémentaires
La décision a été prise le 23 février dernier par le ministre de la Défense, Avigdor Liberman
Journaliste Société-Reportage
Le ministre de la défense israélien Avigdor Liberman a prolongé la détention administrative de Salah Hamouri de quatre mois renouvelables, a annoncé son comité de soutien, dirigé par son épouse Elsa Lefort.
S’il brocarde la décision israélienne, le communiqué pointe également la France « qui n’a pas mis en oeuvre des moyens conséquents dont elle dispose pour faire libérer un Français ».
Si le communiqué décrit la détention de Salah Hamouri d’arbitraire, il ne précise pas les raisons de sa détention invoqué par les autorités israéliennes.
Le 12 septembre dernier, le Shin Bet, le service de sécurité intérieur israélien, confirmait au Times of Israël les raisons pour lesquelles le Franco-Palestinien Salah Hamouri avait été placé en détention administrative fin août dernier.
????La détention administrative de @salah_hamouri renouvelée par les autorités israéliennes. La France est humiliée mais le combat continue. @EmmanuelMacron @francediplo @JY_LeDrian #LiberezSalah ! pic.twitter.com/2vAKFg3g7f
— ElsaLefort ???? (@ElsaLefort) February 26, 2018
« Après sa libération de prison, il est retourné travailler au sein de l’organisation terroriste du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et, malgré les avertissements qu’il a reçus des forces de sécurité, Hamouri a continué à opérer dans le cadre de l’organisation, » explique le Shin Bet par courrier électronique, via le service de presse du Premier ministre. « À la lumière de cela, il a été arrêté ».
« Salah Hamouri a été arrêté en mai 2005 après avoir été membre d’une cellule publique populaire qui prévoyait d’assassiner le rabbin Ovadia Yosef et de mener une attaque à la bombe à Jérusalem, continue le service de sécurité dans son message. Il a purgé une peine de prison jusqu’à décembre 2011, et a ensuite été libéré dans un accord d’échange de prisonniers. » Il s’agissait de l’échange de prisonniers palestiniens contre Gilad Shalit.
Emprisonné en Israël entre 2005 et 2011 après avoir été jugé coupable de tentative d’assassinat contre le rav Ovadia Yossef, et pour appartenance à des organisations politiques illégales, Hamouri a été de nouveau arrêté le 23 août par la police israélienne.
Selon Sahar Francis, avocate palestinienne et directrice de l’association Addameer pour la défense des droits des prisonniers palestiniens, Hamouri a été arrêté par les forces de sécurité israéliennes qui invoquent son réengagement « dans des organisations politiques illégales ».
Salah Hamouri avait été accusé d’avoir appartenu au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) un groupe terroriste qui a revendiqué plusieurs attentats ayant fait des dizaines de morts entre 2001 et 2015, dont le massacre de quatre Juifs dans une synagogue à Jérusalem le 18 novembre 2014, et classé comme terroriste par l’Union européenne.
Salah Hamouri bénéficie d’un soutien international de la part de comités, dont certains sont actifs en France.