« La fin du régime est proche », estime Reza Pahlavi, figure de l’opposition iranienne
Le fils de l'ancien chah en exil a appelé les Occidentaux à ne pas entamer de nouvelles négociations avec le système religieux au pouvoir à Téhéran

« La fin du régime est proche » en Iran, a déclaré lundi à l’AFP le fils de l’ancien chah et une des figures de l’opposition en exil, Reza Pahlavi, en appelant les Occidentaux à ne pas entamer de nouvelles négociations avec le système religieux au pouvoir à Téhéran.
« La fin du régime est proche, c’est pour nous un moment semblable à la chute du mur de Berlin », a affirmé l’ancien prince héritier lors d’un entretien accordé à l’AFP à Paris.
« Le régime est en train de s’effondrer. (…) Il faut faciliter ce mouvement en se tenant aux côtés (du peuple iranien), pas en lançant une nouvelle bouée de sauvetage » au pouvoir iranien, aux mains depuis 1989 de l’ayatollah Ali Khamenei, a-t-il lancé à l’adresse de l’Europe et des Etats-Unis, en référence à d’éventuelles négociations avec Téhéran.
« Je ne peux pas imaginer qu’un régime aussi sévèrement diminué et concrètement humilié soit d’humeur à négocier de nouveau », a ajouté l’ancien prince héritier, qui vit en exil aux Etats-Unis.
Donald Trump est « toujours intéressé » par une issue diplomatique avec l’Iran, avait déclaré plus tôt lundi la porte-parole de la Maison Blanche, après l’évocation dimanche par le président américain d’un « changement de régime » à Téhéran.
Israël mène depuis le 13 juin des frappes aériennes contre l’Iran en vue de dégrader ses programmes nucléaires et balistiques. Les Etats-Unis ont quant à eux lancé dimanche des frappes sans précédent contre le site souterrain d’enrichissement d’uranium à Fordo et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).
Bunker
La localisation du guide suprême iranien Ali Khamenei est incertaine, alors qu’Israël a refusé d’exclure son élimination.

« D’après les informations dont nous disposons pour l’instant, il est encore dans un bunker quelque part et utilise malheureusement des gens comme boucliers humains, », a affirmé Reza Pahlavi, ajoutant avoir « reçu des rapports crédibles concernant les préparatifs de sortie (d’Iran) de nombreux hauts responsables, y compris des membres de sa propre famille ».
Selon lui, certains membres des forces de sécurité iraniennes seraient prêts à changer de camp. « Ils commencent à communiquer avec nous depuis l’armée, les appareils de renseignement… Les gens verront cela de manière plus tangible dans les jours et semaines à venir », a-t-il assuré.
Reza Pahlavi est partisan de longue date de renouer des liens et de reconnaître Israël, et a refusé de condamner les frappes israéliennes.