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La Floride met Airbnb en demeure

L’entreprise insiste qu’elle ‘rejette et s’oppose au mouvement BDS’, elle se dit déçue du vote de l’état américain

Le bureau d'Airbnb à Toronto. (Crédit : Wikimedia Commons via JTA)
Le bureau d'Airbnb à Toronto. (Crédit : Wikimedia Commons via JTA)

JTA — Mardi, le gouverneur de Floride Ron DeSantis et son cabinet ont voté pour placer Airbnb sur la liste des entreprises sous surveillance après sa décision de retirer de la liste des logements proposés les chambres et les maisons en location dans des implantations cisjordaniennes.

L’entreprise dispose de 90 jours pour répondre. Passé ce délai, l’état pourrait interdire à des fonds de pension d’état d’investir dans l’entreprise si elle devenait publique.

Airbnb n’est pas publique, mais elle prévoirait de devenir publique dès juin, ou au moins d’ici 2020, selon des informations sur son évolution.

Le cabinet d’état a pris la décision à la suite d’une recommendation du Comité d’Etat administratif.

« Ce n’est pas une politique qui s’applique à tous les territoires disputés de manière équitable. Elle stigmatise les Juifs israéliens en Cisjordanie. L’entreprise n’applique pas la même exclusion aux Palestiniens arabes en Cisjordanie, c’est mal et cela va à l’encontre de la loi de Floride », a déclaré DeSantis en annonçant la décision.

Une maison de l’implantation cisjordanienne de Tekoa qui loue à des clients en utilisant Airbnb. (Meni Lavi)

DeSantis a également donné l’ordre aux employés de l’état de ne pas utiliser de logements proposés par Airbnb quand ils sont en déplacement de travail.

Airbnb a répondu au vote de mardi, en déclarant dans un communiqué : « Nous rejetons et nous nous opposons sans équivoque au mouvement BDS et sommes déçus du vote d’aujourd’hui ». L’entreprise a également souligné que plus de 20 000 hôtes Airbnb en Israël ont accueilli un million de visiteurs.

En novembre, Airbnb a annoncé qu’elle allait retirer de ses listes environ 200 appartements et maisons en locations dans les implantations, mais pas dans les communautés palestiniennes. L’entreprise a déclaré qu’elle avait consulté des experts pour connaître les conflits hitoriques de la région afin de décider si elle devrait travailler dans « les territoires occupés ».

Airbnb travaille dans 191 pays et régions et dans plus de 81 000 villes. La semaine dernière, l’entreprise a annoncé qu’elle allait retirer de ses listes deux territoires autonomes contestés et soutenus par la Russie dans la république de Géorgie, l’Ossétie du sud et l’Abkhazie.

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